
Neuralink : les tests de puces sur les humains interdits
Développant actuellement une puce aux vertus multiples, Neuralink fait face à de sérieux blocages dans ses activités. Après une première phase de tests sur les animaux, la société d’Elon Musk peine à obtenir l’autorisation pour effectuer des tests sur l’humain. Pour cause, la Food and Drug Administration (FDA) aurait décelé selon Reuters de nombreuses failles sur le dispositif.

Une demande d’autorisation rejetée
Pour poursuivre son projet de développement de puce, Neuralink aurait déposé en 2022 une demande d’autorisation à la FDA. Toutefois, les autorités américaines n’y donneront pas une suite favorable, ceci bien avant que Elon Musk ne fasse des promesses mirobolantes. Une mauvaise nouvelle que l’entreprise n’a certainement pas voulu communiquer. Quelques mois plus tard cependant, Reuters revient sur ce dossier et fait des révélations troublantes.
Dans le cadre de son enquête, l’agence de presse s’est basée sur les confidences de sept employés dont certains sont encore en fonction aujourd’hui. Pour ceux-ci, « l’agence a souligné des dizaines de problèmes que la société doit résoudre avant les tests sur l’homme (…) » Les principales causes du rejet de la demande d’autorisation concernaient notamment « la batterie au lithium de l’appareil, la possibilité que les minuscules fils de l’implant migrent vers d’autres zones du cerveau et la question de savoir si l’appareil peut être retiré sans endommager le tissu cérébral ».
Les puces Neuralink, un potentiel danger pour la santé ?
De nombreux experts en implants cérébraux s’accordent sur le fait que les puces Neuralink possèdent de nombreuses imperfections pouvant impacter la santé. À titre indicatif, s’il arrivait que la batterie lithium utilisée se déchargeait, il se peut qu’elle endommage gravement le tissu cérébral. La FDA a d’ailleurs exprimé son inquiétude sur le sujet et a invité Neuralink à démontrer la fiabilité de ses batteries. Il faut cependant indiquer que la société n’a pas réussi à convaincre les autorités avec son système de recharge à distance.
Hormis la batterie, les experts évoquent également des défaillances au niveau des fils de la puce. Pour Victor Krauthamer, ancien agent de la FDA, ceux-ci pouvaient « induire une inflammation, altérer la fonction dans des zones critiques du cerveau et rompre des vaisseaux sanguins. » Ces impacts non négligeables s’expliqueraient par le fait que le cerveau est un organe à la fois mou et délicat. Pour toutes ces raisons, la FDA imposerait deux conditions à l’obtention de l’autorisation de la société Neuralink. Entre autres, la puce doit être facilement retirable et fonctionner sans créer de surchauffe.
À quand la commercialisation des puces Neuralink ?
Actuellement, les employés sont donc à pied d’œuvre pour corriger ces bugs et avancer normalement dans le processus. Selon un rapport interne évoqué par Reuters, « Neuralink s’attendait à ce que la FDA autorise les essais sur l’homme pour son implant d’ici le 07 mars 2023 ». Mais cette échéance risque encore d’être reportée puisqu’aucune autre demande d’approbation n’a été présentée à nouveau.
Par ailleurs, il convient d’évoquer deux situations. D’une part, il est possible que Neuralink se concentre sur d’autres projets au cas où la FDA rejetterait son approbation trois fois de suite. Cela est d’autant plus probant dans la mesure où le régulateur affirme : « avoir approuvé environ deux tiers de toutes les demandes d’essai sur l’homme pour des dispositifs dès la première tentative au cours des trois dernières années. » D’autre part, notez qu’après l’obtention d’un accord pour les tests sur l’humain, Neuralink bataillera dur pour gagner l’autorisation de mise sur le marché des puces.
Source : Frandroid