New York : le métro poursuivi par une entreprise de sextoys à cause de publicités supprimées

Les publicités sur les préservatifs, la libido et le dysfonctionnement érectile masculins ne sont pas rares sur les wagons de métro de New York. Alors la société Dame, spécialisée dans les sex toys pour femmes et personnes non-binaires, ne comprend pas pourquoi la Metropolitan Transportation Authority (MTA) a interdit ses publicités à elle.

La société a donc décidé de poursuivre la MTA en justice.

Métro
Crédits Pixabay

Le métro new-yorkais accusé de faire de la discrimination de genre

La MTA est une entreprise privée en charge de la gestion des transports publics dans la ville de New York et son agglomération. En septembre 2018, l’agence de publicité de la MTA, Outfront Media, a commencé à travailler avec Dame sur une campagne qui se déroulerait dans les wagons de métro. Mais à la fin du mois de novembre de la même année, après avoir dépensé 150 000 $ pour se conformer aux exigences d’Outfront Media, Dame rapporte que la MTA a subitement changé ses règles.

Le gestionnaire du métro de New York a rejeté la campagne publicitaire de Dame et publié des directives qui interdissent à toute “entreprise à caractère sexuel” de faire de la publicité sur les biens de la MTA.

Aujourd’hui, la société de jouets sexuels a décidé de poursuivre la MTA pour avoir refusé de diffuser ses annonces. Dame accuse la société de transport d’enfreindre ses droits du premier amendement, et de censurer ses annonces tout en permettant aux sociétés de jouets sexuels et autres produits sexuels masculins de faire de la publicité.

Dame entend bien forcer la MTA à afficher ses pubs dans le métro

Selon Dame, il s’agit d’un système à deux poids deux mesures qui permet aux marques de produits de bien-être destinés aux hommes comme Hims de diffuser des annonces phalliques et sexuellement suggestives dans le métro, tandis que les publicités destinées au bien-être des femmes, comme celles de Dame, doivent lutter pour obtenir l’approbation de la MTA même lorsque leurs images sont amorphes et vagues.

Les fondateurs de Dame réclament des dommages-intérêts à MTA pour la violation de leurs droits à la liberté de parole, ainsi qu’une injonction pour forcer la société de transport à approuver les publicités de Dame et autoriser leur affichage dans le métro.

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