New York totalement détruit lors du dernier exercice de simulation d’astéroïdes

La Terre reçoit souvent la visite d’astéroïdes. La plupart du temps, ces derniers passent totalement inaperçus, mais les collisions arrivent parfois. En 2013, par exemple, un météore de 15 mètres de diamètre a explosé au-dessus de l’oblast de Tcheliabinsk.

Selon les données du JPL, l’explosion a libéré une énergie équivalente à environ 440 kilotonnes de TNT, soit à quelque chose comme trente fois la puissance de la bombe de Hiroshima.

Astéroïde Terre
Crédits Pixabay

Cette onde de choc a eu des répercussions importantes sur la ville de Tcheliabinsk. Des milliers de vitres ont explosé sous le choc et un millier de personnes ont été blessées.

Les astéroïdes, une menace à prendre au sérieux

De leur côté, les agences spatiales prennent très au sérieux la menace des astéroïdes et elles organisent ainsi régulièrement des exercices simulant des impacts d’astéroïdes. Le dernier en date s’est déroulé la semaine dernière et il s’est conclu par la destruction totale de la ville de New York.

Tout a commencé lundi avec une alerte fictive portant sur un astéroïde doté d’un diamètre compris entre cent et trois cents mètres. Un astéroïde qui avait environ 1% de chance de frapper la Terre le 29 avril 2027.

La simulation, conduite par un ingénieur de la NASA, a cependant vu ses variables changer durant les jours suivants. Le risque de collision est ainsi très vite passé à 100 %.

Face à la menace, la NASA a donc pris la décision d’envoyer une sonde en 2021 afin de récolter le maximum de données au sujet de l’astéroïde et de sa composition. L’agence a alors réalisé que le corps filait droit vers le Colorado, et plus précisément vers la région de Denver.

Les États-Unis, l’Europe, la Russie, la Chine et le Japon ont alors mis de côté leurs désaccords pour construire six impacteurs afin de dévier l’astéroïde de sa trajectoire. Les six vaisseaux ont décollé trois ans plus tard et trois d’entre eux ont réussi à frapper l’astéroïde. Manque de chance, le corps a éclaté sous l’impact et un morceau de 60 mètres de diamètre a été projeté en direction de notre monde.

Les États-Unis sont immédiatement intervenus en proposant d’envoyer une charge nucléaire en direction de l’astéroïde, mais le projet n’a pas reçu le soutien des autres puissances. Ces dernières ont en effet préféré jouer la carte de la sécurité en procédant à l’évacuation de la zone visée, à savoir la ville de New York.

Bye bye New York

Les simulations sont devenues glaçantes. Le corps était censé entrer dans l’atmosphère terrestre à la vitesse folle de 69 000 km/h et l’explosion devait libérer une énergie équivalente à 1 000 fois celle d’Hiroshima. Tout ce qui se trouvait dans un rayon de 15 kilomètres devrait alors être réduit en poussière, avec des dégâts s’étendant jusqu’à 68 kilomètres environ.

Et c’est là que le débat s’est enlisé. Évacuer environ dix millions de personnes n’est pas chose facile. Encore moins lorsqu’on ne dispose que de deux mois pour le faire. Les participants à l’expérience ont ainsi été confrontés à diverses problématiques portant notamment sur l’accueil des réfugiés, la protection des installations sensibles, la préservation des oeuvres d’art situées dans la zone ou encore… sur la réaction des habitants touchés.

Avec, bien entendu, une question en suspens : qui paiera la note ?

Un groupe de quinze avocats spécialisés dans le droit spatial a même été constitué pour tenter de répondre à cette épineuse question. Les experts ont conclu que c’était aux États-Unis de mettre la main au portefeuille, ce qui aurait bien entendu des répercussions économiques importantes pour l’état.

Le prochain exercice aura lieu à Vienne en 2021 et on espère qu’il ne se conclura pas par la destruction d’une ville.

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