Sur le long terme, le métabolisme s’adapterait à la sédentarité

Au début de la pandémie de Covid-19, les autorités ont décrété le confinement de la majorité de la population mondiale. Cela a entraîné une suralimentation, l’accroissement des divertissements numériques et des services de restauration à emporter et livraison, etc. Ensuite, une réduction collective considérable de l’activité physique a été observée. 

Le métabolisme serait capable d’évoluer afin de s’adapter à la sédentarité

Des chercheurs ont alors étudié les potentiels effets sur le long terme de cette condition de vie sur l’évolution humaine durant les années à venir. Ils se sont notamment référés au métabolisme du poisson des cavernes. Ces changements ont eu lieu quand le poisson de rivière tétra du Mexique s’est abrité dans des grottes souterraines il y a 160 000 ans.

L’étude a révélé que le métabolisme musculaire du poisson des cavernes avait subi une reprogrammation génétique, provoquant des métamorphoses dans la physiologie, la morphologie et le comportement. Les résultats ont été publiés dans la revue PNAS.

Des résultats surprenants 

À court terme, la sédentarité favorise la perte de la masse musculaire et la prise de poids. Ensuite, elle engendre de nombreuses affections comme le diabète, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. Cependant, les résultats de cette nouvelle étude sont surprenants.

Les poissons des cavernes ont subi des changements d’apparence évidents. Leur masse musculaire a diminué de 30%, tandis que leur taux de graisse a augmenté de 40%, par rapport aux poissons de surface. Toutefois, ils sont restés en bonne santé, et ont même été capables de nager aussi vite que les poissons de surface, et pendant de longues périodes, grâce à des modifications génétiques du métabolisme musculaire.

Les recherches ont révélé une diminution significative de l’activité des gènes qui codent les protéines nécessaires à la contraction musculaire. En parallèle, l’activité d’un gène maître qui régule le développement et le métabolisme des cellules graisseuses a augmenté. Afin de déterminer si ces changements étaient génétiques, l’équipe a fait passer un test de natation aux poissons des cavernes et examiné leur réaction face à la stimulation.

Le métabolisme du poisson des cavernes a évolué 

Pendant le test, les poissons des cavernes étaient quatre fois plus lents. Néanmoins, après avoir été stimulée, leur vitesse a remarquablement augmenté, atteignant celle des poissons de surface. Ils ont également pu garder cette cadence durant de longues périodes, ce qui montre certaine une endurance musculaire. Cela prouve qu’ils ont adopté un métabolisme différent afin d’exploiter l’énergie stockée dans les muscles.

Les poissons des cavernes présentaient des taux importants d’une enzyme responsable de la formation et du métabolisme du glycogène. Cette enzyme a son propre site, prédisposé à l’ajout d’une molécule de phosphate, une réaction absente chez les poissons de surface. La phosphorylation améliore la synthèse et le stockage du glycogène. Sans phosphorylation, l’enzyme passe à un métabolisme du glycogène indispensable à une contraction musculaire régulière.

SOURCE : PHYS.ORG

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