Nous assistons à la mort des coraux malgré les mesures déjà prises
Les conséquences du réchauffement climatique sont nocives pour toute forme de vie aussi bien terrestre qu’aquatique. Récemment, des chercheurs ont révélé que les récifs coralliens marins risquent de disparaître malgré les dispositions de l’accord de Paris sur le climat. Portant sur la végétation et la faune aquatiques, leur étude a également révélé l’impact de cette menace sur les activités humaines.
D’après les scientifiques, la température ambiante peut augmenter de 1,5° C en comparaison avec celle de l’ère préindustrielle. De ce fait, il a été évoqué qu’une multitude de récifs coralliens du monde ne pourra pas résister aux fortes vagues de chaleur marines. Si la température monte de 2 °C, la proportion de récifs coralliens morts passera à 100 %.
Cependant, la scientifique Adele Dixon a souligné que la hausse du climat ne saurait être sans danger pour les coraux. Pour elle, une hausse de 1,5 °C représente encore un réchauffement trop élevé pour ces écosystèmes fondamentaux du milieu marin.
La convention de Paris ne suffit pas !
À l’issue de cette convention datant de 2015, les pays membres ont décidé de limiter le réchauffement planétaire à 2 °C. Or, les tempêtes, les crues, les vagues sèches ont été plus mortelles qu’auparavant et la température est restée stable à 1,1 °C. De ce fait, les nations se sont engagées à limiter le réchauffement à 1,5 °C, ce qui correspond à une ambition majeure de l’accord.
Dans un nouveau rapport, le GIEC, le groupe d’experts en sciences du climat des Nations unies, a annoncé que le seuil de 1,5 °C pourrait être atteint dès 2030. Dans le courant de l’année 2018, ce groupe a prédit la disparition de 70 à 90 % des récifs coralliens si le seuil de 1,5 °C était atteint. Cette proportion passerait à 99 % en cas de hausse supplémentaire de la température de 0,5 °C.
De vagues de chaleurs marines entrainant leur disparition
En réalité, les eaux de mer absorbent 93 % de la chaleur excédentaire produite par les gaz à effet de serre. Elles protègent ainsi la terre ferme, mais provoquent de grandes vagues de chaleur marines persistantes. Cette situation entraîne la disparition progressive des coraux, qui ont déjà dépassé leur seuil de tolérance.
Alors, le principal danger vient des vagues thermiques océaniques et de la durée nécessaire aux récifs coralliens pour se rétablir. Cette étape de rétablissement est appelée “refuges thermiques”.
« Il faut généralement 10 ans pour que les coraux puissent se remettre, à condition que certains facteurs (absence de pêche intensive ou de pollution, par exemple) soient favorables. »
Maria Beger, scientifique de l’étude
Outre leur contribution au maintien des écosystèmes aquatiques, les coraux apportent protéines, revenus et protection contre les intempéries et la dégradation des côtes. Ainsi, leur disparition impactera la vie de milliers de personnes dans le monde.
SOURCE : SCIENCENEWS