Nous avons peut-être retrouvé le berceau de l’humanité

Une étude réalisée par les scientifiques du Garvan Institute of Medical Research publié dans la revue Nature a révélé que les premiers humains sont nés en Afrique australe, plus précisément au Botswana, il y a environ 200 000 ans.

Cette découverte a été faite grâce à l’étude de l’ADN mitochondrial de 1200 personnes vivant dans le sud de l’Afrique. Les analyses de ces ADN mitochondriaux ont permis de détecter la présence du gaplogroupe L0, l’une des plus anciennes lignées d’ADN de l’Homme moderne.

crédits Pixabay

Les scientifiques sont réussis à remonter jusqu’à l’endroit où serait apparu le premier lignage génétique maternel de l’Homme moderne.

D’après eux, le berceau de l’humanité se trouverait dans la région de Makgadikgadi-Okavango, au nord du Botswana.

Des recherches poussées

La généticienne Vanessa Hayes qui a pris part à cette étude a expliqué le procédé suivi pour remonter jusqu’à la région de Makgadikgadi-Okavango. « En observant ce lignage, nous nous sommes demandés d’où venaient ces personnes, où vivaient-elles ? Nous avons donc étudié la dispersion géographique de ce lignage. »

Vanessa Hayes a indiqué que cette découverte n’aurait pu faire sans l’étude approfondie des ADN mitochondriaux. « Nous avons fait des analyses spatiales pour remonter le temps, car à chaque fois qu’une migration intervient, c’est enregistré dans notre ADN, qui change. Il est comme une horloge de notre histoire. »

Des avis mitigés

Pour appuyer leur découverte, l’équipe de Vanessa Hayes a indiqué que l’environnement offert par Makgadikgadi-Okavango à cette époque était propice au développement de la vie, car il avait « l’un des écosystèmes les plus productifs de la planète. » D’après cette étude, les Hommes auraient commencé à migrer vers le nord-est au moment où les changements climatiques se sont fait ressentir. « Les premiers migrants se sont aventurés au nord-est, suivis d’une deuxième vague de migrants qui ont voyagé vers le sud-ouest. Une troisième population est restée sur place jusqu’à aujourd’hui. »

Certains scientifiques restent encore sceptiques face à cette étude qui tiendrait plus de l’hypothèse qu’autre chose. « Ce choix ne montre qu’une histoire possible. Il se pourrait bien qu’une histoire globale soit très différente. Pourquoi s’intéresser à l’ADN mitochondrial quand, avec les technologies actuelles, on peut sans problème se pencher sur l’ADN nucléaire qui correspond à celui de tous les parents ? » a déclaré le généticien Frédéric Austerlitz.

Pour vous faire votre propre idée, vous pouvez lire l’étude complète dans la revue Nature.

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