La plupart des processus biologiques dépendent des ions électriques qui voyagent à travers les membranes de chaque cellule de notre corps. Des impulsions d’énergie semblables à des éclairs traversent le cerveau et les nerfs. Elles se créent suite à un déséquilibre entre les charges électriques présentes de part et d’autre d’une membrane cellulaire.
Jusqu’à récemment, les biologistes ont pensé que la membrane est un élément essentiel pour créer ce déséquilibre. Seulement, des chercheurs de l’université de Duke ont identifié une nouvelle source d’activité électrique à l’intérieur de nos cellules.
Cette découverte inattendue pourrait révolutionner la chimie biologique.
Un champ électrique se forme autour de gouttelettes d’air et d’eau
Les scientifiques de Duke ont affirmé qu’un déséquilibre de charge électrique peut se créer entre des microgouttelettes d’eau et d’air piégées à l’intérieur des cellules. Ces structures appelées condensats biologiques se forment en raison de différences de densité dans le cytoplasme. Elles apparaissent au microscope comme de l’huile flottant dans l’eau.
Les condensats biologiques créent des compartiments sans membrane à l’intérieur des cellules. Les chercheurs commencent à peine à comprendre le fonctionnement de ces condensats. Ils savent que ces formations capturent certaines molécules afin d’entraver ou de favoriser leur activité. Les expériences ont mis en évidence la présence de champs électriques à l’intérieur et autour de ces structures.
Ces condensats auraient contribué à l’apparition de la vie sur Terre
La présence de déséquilibres électriques autour des petits condensats biologiques pourrait changer la façon dont les chercheurs envisagent la chimie biologique. Cependant, les implications biologiques de cette réaction permanente au sein de nos cellules ne sont pas encore connues. Elle pourrait expliquer l’origine de l’énergie dans un environnement sans enzymes.
Elle pourrait également fournir un indice sur la manière dont la première vie sur Terre a puisé l’énergie nécessaire à son apparition. Les scientifiques pensent que ces condensats biologiques ont fourni l’énergie aux toutes premières formes de la vie avant la formation des mitochondries et des cellules.
SOURCE : PHYS