Nouvelle catastrophe écologique au Sri Lanka

Des tonnes de plastique envahissent les plages du Sri Lanka à la suite de l’incendie du porte-conteneurs X-Press Pearl. Les autorités sri-lankaises parlent d’une pollution « sans précédent ».

L’incident remonte au 20 mai. L’équipage avait signalé de la fumée provenant de la soute du navire. Le porte-conteneurs naviguait alors depuis l’Inde pour la ville sri-lankaise de Colombo. Le 21 mai, un incendie s’est déclaré sur le pont à 14 km des côtes. Il a continué à se propager en s’intensifiant. Le 24 mai, les 25 membres de l’équipage ont quitté le navire. Quelques jours plus tard, le 31 mai, le feu est finalement maîtrisé. Il a fallu pour cela les interventions combinées de la marine sri-lankaise et des garde-côtes indiens qui ont dû également utiliser des vaisseaux anti-incendie. Le centre d’information dédiée à l’incident a rapporté la présence persistante de fumée malgré l’absence de flammes.

Crédits Pixabay

Une enquête en cours déterminera la cause réelle de l’incendie. Cependant, les autorités sri-lankaises soupçonnent que celui-ci a été provoqué par une fuite d’acide nitrique à bord du navire.

81 conteneurs de produits polluants

Le X-Pearl transportait 51 tonnes de gazole marin et 297 tonnes de fioul de soute – sans compter le carburant dans son réservoir. Le navire possédait également un chargement de 81 conteneurs remplis de produits polluants. Parmi ceux-ci, il y avait 25 tonnes d’acide nitrique, un composé corrosif. Trois conteneurs contenaient 78 tonnes de granulés de polyéthylène. Une partie non négligeable de ces débris de plastique couvre désormais les plages de la côte sud du Sri Lanka.

Les autorités mettent en garde la population locale quant aux débris brûlés de plastique sur les plages. Les granulés peuvent effectivement provoquer des contaminations par des produits chimiques. Le déversement des granulés de polyéthylène constitue également une catastrophe pour la faune de la région. En les ingérant, les espèces marines peuvent d’ailleurs contaminer la chaîne alimentaire. Qui plus est, les courants marins peuvent répandre les granulés sur tout le littoral du Sri Lanka.

A lire aussi : Google joue la carte de l’écologie

Un long processus de nettoyage

La pêche dans les zones touchées pour l’incendie du X-Pearl est temporairement interdite. L’Agence nationale de recherche et de développement sur les ressources aquatiques effectue actuellement des analyses. Ces dernières portent sur les poissons morts et les tortues trouvés le long de la côte ouest du pays pour voir si leur mort est liée au déversement des produits polluants.

L’agence sri-lankaise pour la protection de l’environnement marin et les militaires sont déjà à pied d’œuvre pour nettoyer les plages avant que la marée n’emporte les déchets plastiques. « Le processus de nettoyage sera long. Nous avons donc commencé à créer des outils qui peuvent faciliter les opérations de nettoyage », a déclaré un responsable de Pearl Protectors, une organisation qui mobilise des volontaires pour nettoyer les plages.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.