Sous les menaces de la SEC avec son stablecoin BUSD depuis début février, Binance fait face à de nouvelles accusations graves. Cette fois-ci, ce sont trois sénateurs américains qui ont pointé du doigt le potentiel danger qu’elle représente pour leur pays. Selon les législateurs, la plateforme de Changpang Zhao serait impliquée dans des activités opaques qu’il convient d’élucider.
Binance, « un foyer d’activités financières illégales » ?
Pour les législateurs américains auteurs des nouvelles accusations, Binance aurait évité la régulation en vigueur dans la fédération. Pire, elle aurait activement pris part à des activités de blanchiment de capitaux et d’autres activités financières illégales. Selon le Wall Street Journal, les trois sénateurs ont indiqué que : « Binance et ses entités liées ont délibérément échappé aux régulateurs, transférés des actifs aux criminels et aux fraudeurs des sanctions, et cachés des informations financières de base à ses clients et au public ».
Pour donc rassurer l’opinion, ils ont demandé aux responsables de la plateforme de cryptomonnaies de présenter certaines pièces capitales. Il s’agit notamment des bilans de la société ainsi que les procédures en interne. Ils réclament également au CEO Changpang Zhao de partager ses communications en interne sur ses « efforts présumés pour limiter la conformité ».
Binance réagit aux nouvelles accusations des législateurs
Les responsables de la plateforme d’échange Binance n’ont pas tardé à réagir face aux déclarations des sénateurs américains. Par la voix d’un porte-parole qui s’est exprimé dans les colonnes de CoinDesk, ils déclarent : « De nombreuses informations erronées ont été diffusées sur notre entreprise, et nous sommes impatients de corriger le dossier (…) [Binance] fournira des informations pour les aider à mieux comprendre pourquoi nous restons la plateforme la plus fiable avec des utilisateurs à travers le monde ».
Pour rappel, il ne s’agit pas de la première fois où Binance est la cible de nombreuses oppositions aux USA. Il y quelques jours déjà, la SEC avait déjà stoppé le rachat VOYAGER par Binance US en soulevant plusieurs irrégularités. Toutefois, elle se montre disposée à collaborer avec les autorités pour s’adapter à la régulation, quel que soit le prix à payer.
Pendant que le rêve américain se complique, l’exchange continue de faire son bout de chemin ailleurs dans le monde. Récemment, Binance a implanté sa branche institutionnelle au Singapour et à lancer une nouvelle solution de paiement crypto en France.