Dans la Voie lactée, les astronomes découvrent de nombreuses curiosités. Les Jupiters chauds qui sont particulièrement proches de leur étoile en sont un exemple. Pourtant, les scientifiques ne sont pas au bout de leur surprise. Récemment, ils ont remarqué un phénomène mystérieux dans les couches supérieures de l’atmosphère de deux exoplanètes de la Voie lactée.
Des astronomes ont découvert que ces deux planètes présentent un métal relativement lourd dans leur atmosphère. Les deux sont des planètes gazeuses et elles se nomment WASP-76b et WASP-121b. Étant donné leur proximité extrême avec leur étoile, elles font également partie des Jupiters chauds.
Les astronomes qui ont fait cette découverte ont publié l’article à ce sujet ce 13 septembre sur Astronomy & Astrophysics.
Du baryum dans l’air
De précédentes recherches ont déjà permis de détecter la présence de métaux dans l’atmosphère de WASP-76b et de WASP-121b. Ils se présentent généralement sous la forme de nuages.
Dans l’atmosphère de WASP-121b se trouve entre autres du fer, du chrome, du vanadium, du nickel et même du magnésium. Quant à WASP-76b, du calcium, de l’oxyde de vanadium ainsi que de l’oxyde de titane sont présents dans ces nuages.
Si cette découverte est déjà impressionnante, la récente détection de baryum dans leur atmosphère l’est encore plus. D’ailleurs, l’astronome Tomás Azvedo Silva, de l’Institut d’astrophysique et des sciences spatiales (IA) au Portugal, a exprimé son étonnement.
« Nous ne nous attendions pas à trouver du baryum en particulier, ni ne le cherchions, et nous avons dû vérifier par recoupement qu’il provenait bien de la planète, car il n’avait jamais été observé dans aucune exoplanète auparavant. »
Tomás Azvedo Silva
Pour une meilleure compréhension des Jupiters chauds
L’étude de la composition des exoplanètes nécessite un travail rigoureux avec beaucoup de minutie. Toutefois, les résultats ont valu la peine, parce qu’ils ont permis de développer les connaissances de ces exoplanètes.
Concrètement, les astronomes ont pu en savoir plus sur les Jupiters chauds. Le fait est que la proximité de ces géantes gazeuses avec leur soleil rend leur formation énigmatique. Pour cause, l’intensité de la gravité, des vents solaires et des radiations provenant de l’étoile auraient dû rendre impossible l’agglomération des gaz.
Cependant, les travaux de l’équipe ont permis une autre observation concernant WASP-121b. La Jupiter chaude présente une fuite au niveau de son atmosphère. En fait, elle s’évapore à cause de son astre lumineux. Ainsi, les scientifiques ont une preuve supplémentaire soutenant que les Jupiters chauds ne peuvent pas survivre longtemps aussi près d’une étoile.
SOURCE : SCIENCEALERT