Oculus – filiale de Facebook depuis 2014 – vient d’être condamné par la Cour fédérale de Dallas à verser la somme de 500 millions de dollars, soit 462 millions d’euros, à ZeniMax (spécialisé dans le jeu vidéo) pour vol de technologies lui ayant permis de concevoir l’Oculus Rift, son fameux casque de réalité virtuelle.
Alors que l’avocat de ZeniMax réclamait rien de moins que 2 milliards de dollars, la justice a finalement considéré que la faute commise par Oculus (avant d’être racheté par Facebook) ne requérait pas une amende aussi sévère. Le témoignage de Mark Zuckerberg – appelé à comparaître lors du procès – aura peut-être permis d’amoindrir la sanction.

Le patron de Facebook a en effet été appelé à se présenter devant la cour pour apporter sa version des faits en tant que CEO de l’entreprise mère d’Oculus.
Zenimax : 1 / Oculus : 0
L’intéressé a alors indiqué que les accusations étaient “sans fondement” et que la technologie – reconnue par la suite comme “volée” – était peu avancée au moment de sa récupération par Oculus.
Une remarque à laquelle l’avocat de ZeniMax a rétorqué : “Améliorer cette technologie n’en fait pas pour autant la vôtre“, tout en ajoutant “Si vous volez mon vélo, que vous le repeignez et que vous lui ajoutez un klaxon, devient-il pour autant le vôtre ?”
N’en déplaise à Mark Zuckerberg, ZeniMax et Oculus ont bien travaillé ensemble en 2012 pour concevoir une démo technique de DOOM 3 pour le Rift. C’est au cours de cette collaboration qu’une technologie mise au point par ZeniMax aurait été conservée à tort par Oculus.
Une question de timing ?
Cependant le patron du réseau social n’a pas démérité à la barre, rappelant aux juges l’étonnante lenteur dont ZeniMax a fait preuve avant de demander des comptes à Oculus.
La compagnie spécialisée dans le jeu vidéo a effectivement attendu près de 4 ans avant d’attaquer Oculus en ce début 2017.
Un moment pour le moins propice, la société étant entre temps devenue filiale de Facebook, et ayant lancé avec succès son casque de réalité virtuelle. C’est d’ailleurs ce qu’a expliqué Mark Zuckerberg en ces mots : “Il est relativement fréquent qu’au moment de l’annonce d’une grosse transaction, des gens sortent du bois pour réclamer la propriété d’une partie de l’accord”.
Le tribunal a pour sa part retenu plusieurs chefs d’inculpation, dont des violations de copyright pour Oculus, et a indiqué ne pas avoir trouvé d’éléments mettant en cause Facebook dans cette affaire.