Ces oiseaux confient leurs petits à d’autres espèces pour de meilleures chances de survie

Les vachers à têtes brunes sont des oiseaux pratiquant le parasitisme. Ils pondent leurs œufs dans le nid des autres oiseaux et laissent ces derniers élever leurs petits. Lors d’une récente étude, des chercheurs ont voulu saisir la stratégie de survie des oisillons dans un nid de fauvettes. Étonnamment, les résultats montrent que les vachers se débrouillent mieux avec deux compagnons de nid qu’avec quatre ou zéro.

Des poussins des vachers

Une guerre sournoise pour la survie

Les chercheurs ont expliqué avoir quantifié le nombre de vachers qui ont survécu jusqu’à l’envol dans différents scénarios.

Lorsqu’un vacher se trouve dans un nid avec quatre poussins de fauvettes, deux scénarios peuvent se produire généralement. Soit le vacher meurt, soit le nombre de poussins hôte diminue. D’ailleurs, une étude antécédente montre que les vachers reçoivent moins de nourriture quand il n’y a pas de poussins hôtes, que lorsqu’il y en avait deux. Ce cas a été étudié dans un nid hôte d’une Phoebe de l’Est.

Les résultats montrent que les vachers survivent mieux dans un nid où ils éclosent avec deux oisillons hôtes. Au-delà de ce chiffre, le nombre d’oisillons hôtes semble se réduire à deux.

“Les vachers se sont adaptés pour vivre avec des compagnons de nidification hôtes. Ils leur font concurrence, ils lèvent la tête plus haute, et ils mendient plus bruyamment et plus longtemps, mais ils ne déplacent pas activement les compagnons de nidification hôtes.”

Il paraîtrait donc que les vachers manipulent le nombre d’hôtes pour le réduire indirectement. Et c’est ainsi qu’ils arrivent à se développer dans des conditions optimales. Mais cette hypothèse reste encore à prouver.

Les chercheurs ont déployé des nichoirs attractifs

Tester les interactions entre les vachers parasites et les fauvettes protonotaires n’est pas chose facile. L’équipe de Nicholas Antonson, auteur de l’étude, a dû déployer des nichoirs attractifs.

En effet, pour un meilleur résultat, les nichoirs ont été conçus pour exclure les nombreux prédateurs aériens et terrestres. En outre, ils ont renouvelé la litière des boîtes quatre jours après l’éclosion des œufs pour réduire la menace des parasites invertébrés.

Dans une forêt marécageuse au sud de l’Illinois, les chercheurs manipulent le nombre d’œufs et de poussins. Ce faisant, ils s’assurent que tous les nids parasités par des vachers avaient soit zéro, soit deux ou quatre poussins de parulines.

La stratégie de survie particulièrement subtile

Généralement, les œufs de vachers éclosent plus tôt que ceux de leurs compagnons. Au fur et à mesure, ils deviennent deux à trois fois plus gros que les poussins de parulines. Il est bien naturel qu’ils prennent plus de part de nourriture, au détriment des oisillons hôtes.

Les poussins de vachers ne sont pas hostiles aux autres oisillons. Cependant, une lutte pour la nourriture s’impose pour survivre.

« Les poussins de vachers n’éjectent jamais les œufs des nids hôtes et ne tuent jamais directement les jeunes hôtes. Cela les différencie d’un autre parasite du couvain, le coucou commun, qui tue tous les autres oisillons du nid et réclame toute la nourriture que les parents d’accueil peuvent fournir. »

Antonson

SOURCE : PHYS.ORG

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