On a découvert un ancien cimetière d’étoiles

Dans le cadre du Southern Stellar Stream Spectroscopic Survey Collaboration, un projet qui vise à chercher et à cartographier le mouvement et la chimie des courants stellaires dans le halo de la Voie Lactée, des chercheurs de la Carnegie Institution, aux États-Unis, ont découvert des restes d’amas globulaires, en 2016. Ces restes sont ce qu’on appelle des courants stellaires.

Ces courants stellaires ont été retrouvés dans la constellation du Phénix. D’après les chercheurs, ils proviendraient d’un amas globulaire, c’est-à-dire une sphère très dense formée de millions d’étoiles, qui a été déchiré par la Voie lactée il y a environ 2 milliards d’années.

Un téléescope géant créé pour observer les étoiles lointaines
Crédits Pixabay

La détection de ce courant stellaire ouvre la voie à de nouvelles découvertes concernant les amas globulaires.

Un courant stellaire qui garde des traces de sa formation

Ce courant stellaire a un diamètre de 150 années-lumière et une longueur d’environ 27 000 années-lumière.  La découverte de ces restes d’amas globulaire est une aubaine pour les scientifiques, car ils peuvent en tirer de nombreuses informations en étudiant sa composition chimique.

« Les restes d’amas globulaire qui composent le flux Phénix ont été perturbés il y a plusieurs milliards d’années, mais conservent heureusement le souvenir de sa formation au tout début de l’univers qui est lisible dans la composition chimique de ses étoiles », a expliqué Ting Li, astronome au sein de la Carnegie Institution.

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Un amas globulaire qui provient d’un univers primitif

L’analyse de la composition chimique des étoiles de ce courant stellaire a permis aux scientifiques de déterminer qu’elles faisaient, autrefois, partie d’un amas globulaire qui « s’est formé dans l’univers primitif. » Les chercheurs en sont arrivés à cette conclusion en étudiant la « métallicité », c’est-à-dire la teneur en métaux, de ces étoiles.

Il faut savoir que les amas globulaires s’enrichissent des éléments lourds provenant des générations d’étoiles précédentes. Toutefois, les chercheurs ont découvert que la métallicité des étoiles du courant stellaire de la constellation du Phénix est inférieure à la métallicité minimale nécessaire à la formation d’un amas globulaire. Cela voudrait dire que l’amas auquel ces étoiles ont appartenu est d’un tout autre genre.

« Une explication possible est que ce flux représente le dernier dans son genre, l’ultime représentant d’une population d’amas globulaire née dans des environnements radicalement différents de ceux que nous voyons aujourd’hui », a indiqué Ting Li.

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