On a découvert un nouveau type d’aurores boréales

Il y a quelque temps, la physicienne spatiale du nom de Minna Palmroth, de l’université d’Helsinki, a rédigé un guide sur les aurores boréales. Dans le document, elle a mis l’accent sur un phénomène étrange qui ne correspondait pas aux types d’aurores connus.

Ce phénomène qui se manifeste par des formes d’ondes lumineuses et ondulantes a été baptisé « dunes ».

Des aurores boréales
Crédits Pixabay

Plus récemment, un groupe d’amateurs de science, qui se fait appeler « citizen scientists », a réussi à identifier et à photographier le phénomène des dunes dans le ciel. Les chercheurs amateurs ont ensuite apporté les données obtenues auprès de l’équipe de Minna Palmroth, qui est constituée de chercheurs professionnels finlandais.

La collaboration a permis d’identifier un tout nouveau type d’aurores boréales et de spéculer sur leur origine. Les résultats de la recherche ont été publiés dans AGU Advances.

La manifestation d’un trou atmosphérique ?

Le phénomène a été enregistré sept fois. Les résultats de l’étude ont montré que les dunes émergent à une altitude d’environ 100 km. Elles apparaissent dans la partie supérieure de la mésosphère. Elles peuvent être observées depuis différents endroits situés en Finlande et en Suède.

Les chercheurs pensent que ces dunes pourraient être des exemples illustrant une théorie selon laquelle la mésosphère comporte des trous. Un trou mésosphérique se manifesterait quand des atomes d’oxygène situés dans l’atmosphère entrent en interaction avec le vent solaire. L’excitation des atomes produit, alors, des effets lumineux comparables à ceux des dunes.

« Nous associons les dunes à l’oscillation de la densité d’oxygène, ce qui donne une variabilité à l’émission aurorale par rapport à la variabilité des cibles d’excitation dans l’atmosphère », ont écrit les auteurs du document.

Ils ont reconnu que, jusqu’ici, il n’y a pas suffisamment de preuves pour exclure le fait que les dunes ne sont pas associées à des variations des précipitations aurorales. Néanmoins, ils estiment que l’explication selon laquelle elles résultent des ondes atmosphériques est plus envisageable.

Un bel exemple de la participation des amateurs aux progrès scientifiques

« L’un des moments les plus mémorables de notre collaboration en matière de recherche a été lorsque le phénomène est apparu à ce moment précis et que nous avons pu l’examiner en temps réel », a raconté Matti Helin, amateur d’astronomie. « C’était comme reconstituer un puzzle ou mener un travail de détective. Chaque jour, nous trouvions de nouvelles images et trouvions de nouvelles idées ».

L’équipe considère que cette collaboration est un bel exemple de la participation des amateurs aux travaux scientifiques. Ils peuvent même aider à découvrir de nouveaux phénomènes.

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