On a découvert une nouvelle population d’anciens humains en Afrique

Selon une théorie largement répandue, les premiers groupements humains modernes sont apparus en Afrique et se sont dispersés dans d’autres régions du monde. Cette vague unique de migration humaine « hors d’Afrique » aurait eu lieu il y a 60 000 à 80 000 ans. Or, en 2010, cette hypothèse a été remise en cause par plusieurs découvertes.

Ces études ont suggéré que les premiers humains étaient plus diversifiés que ce que l’on croyait et qu’il n’y avait pas qu’une seule vague de migration.

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Crédits Pixabay

Récemment, une équipe de chercheurs de l’Université de Californie, à Los Angeles, a découvert une mystérieuse population d’anciens humains qui vivait en Afrique de l’Ouest. Les vestiges datent d’il y a environ un demi-million d’années. Selon les experts, une partie de leur matériel génétique est encore présent chez certains humains d’aujourd’hui.

Selon les experts, l’ADN de cette population archaïque représente entre 2% et 19% de l’ascendance génétique des Africains de l’Ouest modernes. Les résultats de la recherche ont été publiés dans la revue Science Advances.

De nombreuses anciennes populations différentes

« Bien que plusieurs études aient révélé des contributions de lignées profondes à l’ascendance des Africains d’aujourd’hui, la nature de ces contributions reste mal comprise », ont expliqué les chercheurs de l’UCLA.

Afin de surmonter cette difficulté, ils ont comparé 405 génomes d’Africains de l’Ouest avec les génomes de Néandertal et de Denisovan. Ensuite, ils ont essayé de détecter des croisements entre l’hominidé inconnu. Les résultats semblent suggérer qu’il y avait de nombreuses populations humaines anciennes différentes.

Tout le monde a tendance à s’accoupler avec tout le monde

Les chercheurs ont qualifié ce groupement d’anciens humains « population fantôme archaïque ». Ils auraient divergé des humains modernes il y a entre 360 000 et un million d’années, c’est-à-dire bien avant la scission avec les Néandertaliens.

Notons que, en 2010, des scientifiques avaient découvert les premiers génomes des os des hominidés de l’âge de pierre. Après les avoir analysés, ils ont conclu que les premiers ancêtres des Européens, des Asiatiques et des Américains se reproduisaient avec les Néandertaliens.

Les chercheurs de la présente étude, les généticiens Arun Durvasula et Sriram Sankararaman, ont constaté que les hominidés inconnus, des petits hommes des cavernes, se sont reproduits avec les ancêtres des Africains actuels, tout comme les Néandertaliens avec ceux des Européens modernes.

« Je pense qu’à une époque, il y aurait eu toutes sortes de populations, avec une génétique assez différente pour paraître un peu différente », a noté le professeur Joel D. Irish, un bioarchéologue de l’Université John Moores de Liverpool. « Tout le monde a tendance à s’accoupler avec tout le monde. Je pense que nous allons trouver de plus en plus de ces populations “fantômes” ».

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