On a détecté des éclats neuronaux dans des cellules cutanées

Parmi toutes les cellules de notre corps, les neurones ont une signature particulière, c’est le fait de briller, en quelque sorte, lorsqu’on les observe avec le matériel approprié. Ce phénomène est provoqué par la transmission d’informations entre les cellules neuronales à l’aide de neurotransmetteurs chimiques, ces derniers étant reçus par les dendrites des cellules réceptrices.

Des chercheurs du Rockefeller University, pourtant, ont observé que ce système de transmission de signal était également utilisé par d’autres cellules, des cellules de la peau. Selon les observations, les interactions ont été détectées entre les mélanocytes, qui produisent la mélanine, et les kératinocytes, qui constituent la majorité de l’épiderme.

Un morceau de peau
Crédits Pixabay

D’après les chercheurs derrière l’étude, il est bien connu que les kératinocytes régulent le comportement des mélanocytes. Plusieurs études ont ainsi exploré comment les kératinocytes influencent la prolifération cellulaire des mélanocytes, et la production ainsi que le transfert du pigment à travers la peau. Cependant, d’après les auteurs, la communication au niveau individuel entre les deux types de cellules reste encore assez floue.

Ce que les chercheurs ont observé

Les chercheurs ont observé le phénomène de transmission dans une culture de cellules des deux types, ainsi que dans des échantillons de peau humaine. Ce qui les a le plus surpris c’était la ressemblance avec la communication entre des cellules neurales.

D’après les explications des scientifiques, les signaux chimiques provenant des kératinocytes provoquent l’apparition de signaux appelés itinérants calciques dans les dendrites des mélanocytes. Ce processus de signalisation impliquant le calcium a aussi pu être observé au niveau de plus petites structures en forme d’épines sur les mélanocytes, et selon les chercheurs, il peut aussi être observé à l’intérieur d’une peau humaine intacte.

Un terrain encore inconnu

D’après ce que l’on sait, d’autres types de cellules ont déjà été observés utilisant un système de signalisation qui ressemble à ce qui est décrit dans cette récente étude. Le cas des cellules de la peau n’était toutefois pas connu.

Selon les scientifiques, les morphologies comprenant des dendrites ne sont pas uniques aux neurones. On ne savait pas cependant si les cellules ayant cette forme pouvaient aussi compartimenter les signaux provenant des cellules voisines. D’après les chercheurs, leur étude montre que c’est bien le cas, il y a bien une compartimentation du signal.

Les résultats de ce travail de recherche suggèrent ainsi qu’il existe une certaine complexité au niveau de la communication entre les cellules de la peau. Les auteurs de l’étude ont ainsi indiqué que cette découverte ne fait qu’augmenter le nombre de questions encore sans réponse concernant la physiologie de la peau.

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