On a enfin trouvé l’origine d’un FRB !

Une équipe d’astronomes, menée par le professeur de physique et d’astronomie Duncan Lorimer, a identifié le premier FRB (« fast radio burst ») ou sursaut radio rapide en 2007. Depuis, les astronomes sont à la recherche d’autres signaux similaires. Ils en ont déjà repéré plus de quatre-vingts. Pour les non-initiés, un signal FRB est un sursaut d’onde radio d’une durée de quelques millisecondes se présentant sous la forme d’une impulsion lumineuse.

Ces ondes cosmiques sont capables de générer l’équivalent de 10.000 ans d’énergie solaire en un millième de seconde. Par contre, pour l’heure, il n’existe que peu d’informations sur leur origine, encore moins sur leur formation.

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Crédits Pixabay

Dernièrement, une équipe de chercheurs a élaboré une nouvelle méthode pour retracer l’origine d’un FRB. Les résultats de l’étude ont été présentés dans un article publié jeudi dernier dans Science.

Des origines différentes

Nombre d’hypothèses ont été avancées pour expliquer l’origine des FRB. Selon certaines théories, ils proviennent des étoiles à neutrons et des trous noirs. D’autres suggèrent – sans surprise – qu’ils pourraient être envoyés par une civilisation extraterrestre avancée.

Notons qu’il existe deux types de signaux FRB : les signaux répétés et les signaux non répétés (ou impulsions uniques). En 2017, une équipe de chercheurs a réussi, pour la première fois, à localiser la source d’un FRB répété. Les chercheurs ont découvert qu’il provient d’une galaxie naine, et l’ont baptisé FRB 121102.

Le 24 septembre 2018, l’ASKAP (Square Kilometre Array Pathfinder), en Australie, repéré une rafale unique. Celle-ci a été nommée FRB 180924.  Récemment, la nouvelle équipe, dirigée par l’Australien Keith Bannister, de la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), a réussi à remonter vers sa source.

Selon les calculs des chercheurs, l’impulsion unique est née dans une galaxie lointaine, située à 3,6 milliards d’années-lumière de la Terre.

La nouvelle étude a permis de conclure que les sursauts répétés et les sursauts non répétés n’ont pas les mêmes origines. Toutefois, la façon dont ils se forment reste encore un mystère.

Une nouvelle technique

Pour aboutir à cette conclusion, l’équipe a utilisé des équipements ultrasensibles et une nouvelle méthode basée sur une sorte de triangulation.

« Vous pouvez comparer cela à un ralenti à la télévision : nous avons programmé un ordinateur pour qu’il cherche activement les sursauts. Il recevait un milliard de mesures par seconde et tentait de trouver lesquelles contenaient un FRB », a expliqué M. Bannister à l’AFP.

« Cela revient à regarder la Terre depuis la Lune et à trouver non seulement dans quelle maison une personne habite, mais aussi sur quelle chaise elle est assise dans la salle à manger », a-t-il ajouté.

La compréhension des FRB pourrait combler certaines lacunes sur des théories concernant les confins de l’univers et ses éventuelles limites.

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