On a résolu le mystère des sphères gélatineuses géantes des côtes norvégiennes

Il se passe de drôles de choses aux abords des côtes de Norvège. Depuis les années 80, les plongeurs ont en effet repéré des centaines de sphères gélatineuses flottant entre la surface et le fond de l’eau. Des sphères atteignant pour certaines plus d’un mètre de diamètre.

Pendant plusieurs décennies, elles ont alimenté les conversations et de multiples théories ont progressivement émergé. Il aura cependant fallu attendre cette année 2021 pour avoir une explication scientifique sur leur nature et leur origine.

Un coucher de soleil au-dessus de l'océan
Crédits Pixabay

Le mystère des sphères gélatineuses géantes a enfin été élucidé, par le biais d’une étude menée par plusieurs chercheurs norvégiens. Une étude parue dans la revue Nature.

Des sphères gélatineuses mystérieuses repérées depuis 1985

Comme les chercheurs l’expliquent, en tout, 90 sphères gélatineuses ont été repérées dans le nord-est de l’océan Atlantique entre 1985 et 2019, mais également dans la mer Méditerranée.

Plus étrange, 50 % de ces sphères laissaient entrevoir comme une trainée sombre au centre de la structure. A chaque fois, ces objets se trouvaient entre 60 et 70 mètres de profondeur et dans des zones où les températures oscillaient entre 8 et 24 °C.

Pendant longtemps, les scientifiques se sont intéressés à ces structures, mais ils n’ont jamais été en mesure de prélever des échantillons. Du moins jusqu’en 2019. Cette année, des plongeurs expérimentés ont en effet réussi à prélever quatre échantillons de tissu aux abords de la côte norvégienne.

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90 sphères en tout

Ce sont ces tissus qui ont permis de faire toute la lumière sur la nature exacte de ces sphères gélatineuses.

Les échantillons prélevés ont en effet subi une analyse ADN, une analyse qui a permis aux chercheurs à l’origine de cette nouvelle étude de confirmer l’espèce à laquelle appartiennent ces sphères.

Plus concrètement, ces fameuses structures gélatineuses ne sont pas des organismes adultes, mais des embryons. Des embryons appartenant tous à la même espèce, à savoir celle de l’Illex coindetii, aussi connu comme le calmar à nageoires courtes. Un animal qui appartient à la famille des Ommastrephidae et à la sous-classe des Coleoidea.

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Des embryons de calmars

Les Ommastrephidae n’ont rien de rare. Cette famille de céphalopodes, comme le rappelle l’étude, est la plus présente et la plus largement répartie dans nos océans. Ils peuvent d’ailleurs vivre à 2 000 mètres de profondeur.

Attention en revanche, car dans leur étude, les chercheurs indiquent également que ce constat ne vaut que pour les sphères sur lesquelles ont été réalisés les prélèvements. S’il semble logique que toutes les sphères repérées au cours de ces dernières décennies soient de la même nature, cela n’a pas encore pu être scientifiquement prouvé.

Toutefois, les chercheurs pensent qu’il y a de fortes chances que toutes ces masses gélatineuses appartiennent à la même espèce.

Quoi qu’il en soit, cette découverte devrait donner un autre éclairage sur le mode de reproduction de ces calmars.

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