On en sait peut-être un peu plus sur l’identité de nos cousins les “Hobbits”

L’ancêtre disparu des humains surnommé « Hobbit » serait finalement notre proche parent. Des chercheurs pensent effectivement avoir découvert son identité.

Les « Hobbits » pourraient appartenir à de mystérieux proches parents appelés Denisovans. Un croisement avec les ancêtres directs de l’Homme moderne aurait eu lieu sur les îles d’Asie du Sud-Est. Les scientifiques travaillent désormais sur cette piste. L’Homme moderne ou Homo sapiens reste la seule lignée humaine survivante. Cependant, d’autres espèces avaient autrefois parcouru la Terre. Des travaux antérieurs suggéraient que l’Homo erectus – notre ancêtre le plus proche – avait quitté l’Afrique il y a au moins 1,8 million d’années. Cependant, nous avons probablement entamé une période migratoire hors d’Afrique il y a environ 200 000 ans.

Crédits Pixabay

Ces 20 dernières années, les chercheurs ont découvert de nombreuses nouvelles branches de l’arbre généalogique humain dans le Sud-Est asiatique. La région comprend le Brunei, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et le Timor oriental.

Le « Hobbit » ou Homo floresiensis

L’Homo floresiensis figure ainsi parmi les nouvelles branches récemment découvertes. Son surnom « Hobbit » vient de sa taille assez petite à l’instar de l’Homo luzonensis. Ces deux ancêtres de l’Homme moderne ont survécu jusqu’à il y a environ 50 000 à 60 000 ans. Cela suggère qu’ils ont peut-être vécu dans le Sud-Est asiatique en même temps que l’Homo sapiens.

Des ADN prélevés sur des fossiles suggèrent par exemple que les ancêtres des Papous modernes et des Asiatiques du sud se sont croisés avec une branche des mystérieux Denisova hominins. Ces derniers étaient des parents proches des Néandertaliens.

La population du Sud-Est asiatique possède un niveau plus ou moins élevé d’ADN de Denisovans. Ces données soutiennent l’hypothèse d’un métissage significatif. Toutefois, aucun fossile de « Hobbits » n’a été découvert dans la région.Une mâchoire et un os de doigt – déterrés au Tibet et en Sibérie – constituent les seules traces matérielles de ce groupe énigmatique.

Étendre les recherches jusqu’en Australie

Les travaux nécessaires pour compléter les branches manquantes de l’arbre généalogique humain restent colossaux. Les îles d’Asie du Sud-Est offrent des pistes intéressantes, mais les scientifiques envisagent d’étendre leurs zones de recherche. En plus du Sud-Est asiatique, les recherches d’ADN dans les fossiles humains pourraient s’étendre dans d’autres régions comme l’Australie. « La prochaine grande découverte dans l’évolution humaine devrait se produire dans une île d’Asie du Sud-Est », a conclu João Teixeira, généticien à l’université d’Adélaïde en Australie et auteur de l’étude.

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