L’étude menée par des chercheurs du Karolinska Institutet et du Sachs’ Children and Youth Hospital, publiée dans Cell Reports Medicine, a permis de cartographier le système immunitaire de l’intestin chez des enfants. Ces derniers sont atteints de maladies inflammatoires de l’intestin, telles que la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique.
En analysant les cellules immunitaires du côlon à l’aide de techniques sophistiquées telles que la cytométrie de flux et la technologie de la cellule unique, les chercheurs ont fait de remarquables constats sur les types de cellules pro-inflammatoires. Ces cellules ont été prélevées chez les enfants souffrant d’inflammation intestinale. Retrouvez ici la quintessence de cette fameuse étude.
Des premiers pas, vers la compréhension de ce qui se passe réellement dans l’intestin
Au début, Jenny Mjösberg, professeure d’immunologie tissulaire, a travaillé en étroite collaboration avec des collègues de l’hôpital pour enfants et adolescents Sachs et de l’hôpital universitaire Karolinska en Suède. Elle a étudié les intestins de 25 enfants et huit adultes atteints de MICI, ainsi que de dix enfants et huit adultes non atteints de MICI.
Les chercheurs ont utilisé deux techniques relativement nouvelles qui permettent d’analyser les cellules immunitaires du côlon, même sur de petits échantillons de biopsie. Il s’agit de la cytométrie de flux et la technologie sophistiquée de la cellule unique
Jenny Mjösberg souligne que l’inflammation semble être liée non seulement aux cellules agressives qui l’alimentent, mais aussi à la perte de fonction des cellules qui contribuent au maintien d’un intestin sain.
Il n’y a pas encore de traitement curatif pour les maladies inflammatoires de l’intestin, mais seulement un traitement symptomatique. Les traitements actuels visent à supprimer l’inflammation, mais il peut être tout aussi important de renforcer la composante de protection des tissus.
Qu’en est-il des cellules immunitaires protectrices des tissus ?
Les experts ont constaté que les types de cellules pro-inflammatoires, telles que les cellules lymphoïdes innées de type 1 et les cellules cytotoxiques, telles que les cellules T et les cellules NK, étaient plus nombreuses chez les enfants souffrant d’inflammation intestinale.
Ils ont également constaté qu’un sous-type particulier de cellules protectrices (les cellules lymphoïdes innées de type 3) et les cellules T résidant dans les tissus étaient moins présents dans la muqueuse intestinale des enfants atteints de MICI.
Cependant, un sous-type particulier de cellules protectrices et les cellules T résidant dans les tissus étaient moins présents dans la muqueuse intestinale des enfants atteints de MICI. Les résultats de l’étude pourraient aider à identifier des biomarqueurs qui peuvent à la fois prédire la réponse au traitement et aider à identifier de nouvelles méthodes de traitement.
SOURCE : MEDICALXPRESS