On en sait un peu plus sur les pierres bleues de Stonehenge

Une étude initiée par l’University College London a avancé des preuves sur les « sources géologiques exactes » des pierres bleues de Stonehenge. Il a fallu huit années de fouilles archéologiques pour démêler l’énigme.

Selon la recherche, les mystérieux mégalithes provenaient de « Carn Goedog » et « Craig Rhos-y-felin », deux carrières situées à Preseli Hills, dans le Pembrokeshire. Celles-ci auraient été exploitées pour la première fois vers la seconde moitié du quatrième millénaire, soit environ trois mille ans av. J.-C. Les pierres auraient donc parcouru deux cent trente kilomètres pour parvenir jusqu’à leur emplacement actuel.

Stonehenge Tunnel
Crédits Pixabay

Il y a près d’un siècle, Herbert Henry Thomas, géologue et archéologue britannique, avait affirmé que les pierres proviennent d’un grand site de dolérite appelé « Carn Menyn ». Sa déclaration était fortement controversée. À présent, il s’avère qu’il avait vu juste.

Ainsi, les piliers de Stonehenge n’ont pas été transportés par voie maritime, comme beaucoup l’ont toujours supposé.

Il reste encore des énigmes à résoudre

Les pierres bleues de dolérite proviennent de « Carn Goedog », une carrière située sur le versant nord des collines Preseli, et la rhyolite émane de « Craig Rhos-y-felin ». Sur les deux sites, les chercheurs ont retrouvé des plateformes de pierre et de terre.

Selon l’hypothèse de Colin Richards, archéologue à l’Université écossaise des Highlands and Islands, elles auraient servi de « quais de chargement pour les abaisser [les pierres] sur des luges en bois avant de les traîner ».

« Mais ces découvertes nous rapprochent d’un autre mystère : pourquoi ces pierres sont-elles amenées ici ? », a déclaré Mike Parker Pearson, l’archéologue de l’UCL. « Tous les monuments néolithiques en Europe ont été construits avec des mégalithes ramenés de seize kilomètres au maximum. Nous devrons connaitre ce qui était si spécial dans les collines de Preseli il y a cinq mille ans. »

Selon les chercheurs, le monument aurait pu faire partie d’une opération coordonnée visant à unifier les cultures « est et ouest » de la Grande-Bretagne néolithique.

Un cercle de pierres vénéré ?

Cette histoire est loin d’être comprise dans son intégralité. Il faudra encore prouver l’hypothèse de l’unification culturelle, et identifier les techniques et les moyens mis en œuvre pour transporter ces mégalithes depuis les collines de Preseli.

Le géologue HH. Thomas laissait entendre que les pierres bleues avaient initialement été incorporées dans un « cercle de pierres vénéré », situé quelque part dans la région. Ensuite, elles auraient été transportées dans la plaine de Salisbury.

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