
On pourrait réduire les troubles intestinaux grâce à une meilleure éducation
Toutes les parties du corps humain sont interdépendantes. La santé des unes repose donc sur les autres. Le Centre for Precision Health (CPH) de l’Université Edith Cowan (ECU) a d’ailleurs mené une étude révélant l’existence d’une relation génétique entre la santé intestinale et la maladie d’Alzheimer. Rappelons que cette dernière est une maladie évolutive qui détériore la mémoire et d’autres fonctions mentales importantes.
Une nouvelle étude basée sur de précédents travaux a dévoilé qu’une meilleure éducation réduirait les risques de contracter des troubles intestinaux. Selon le professeur Simon Laws, directeur du CPH et superviseur de l’étude, ces recherches visent à fournir de nouvelles preuves sur l’existence de liens étroits entre le cerveau et l’intestin, appelé axe intestin-cerveau.
Une forte liaison génétique entre la maladie d’Alzheimer et les troubles intestinaux
Les chercheurs ont analysé les informations génétiques de 766 345 personnes afin d’identifier les relations entre la maladie d’Alzheimer et de nombreux troubles intestinaux. L’examen a révélé une liaison génétique globale forte entre les deux affections, à l’exception des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Cela prouve que des phénomènes touchant des parties spécifiques du génome sont indispensables pour l’existence de ce lien.
Selon l’analyse génétique, la maladie d’Alzheimer et les troubles gastro-intestinaux présentent un chevauchement génétique significatif avec les traits cognitifs. Les résultats ont montré qu’un niveau d’éducation plus élevé ainsi qu’un meilleur fonctionnement cognitif pourrait diminuer les risques de troubles intestinaux.
Une relation réciproque entre l’intestin et le cerveau
Les travaux ont montré que l’intestin influence également le cerveau. Le reflux gastro-œsophagien (RGO) entraînerait des troubles cognitifs en détériorant l’intelligence, la performance cognitive et le niveau d’instruction. D’après de précédentes études centrées sur l’axe intestin-cerveau, il est possible de réduire le niveau de stress dans le cerveau en adoptant un régime alimentaire sain.
Selon le généticien Emmanuel Adewuyi, de l’université Edith Cowan, le RGO est un facteur de risque de troubles cognitifs. Il serait donc important d’identifier des signes ou symptômes de troubles cognitifs chez les personnes atteintes de RGO. Cela permettrait d’intervenir précocement afin de réduire le taux de déclin cognitif. Les résultats de cette étude soutiennent que l’éducation est une des clés pour diminuer les risques de troubles intestinaux.
SOURCE : SCIENCEALERT