Si la majorité des tissus du corps sont capables de se régénérer après avoir été endommagés, ce n’est pas le cas du tissu neuronal du cerveau. Un nouveau type d’hydrogel pourrait cependant changer cette situation en permettant au tissu cérébral de se réparer.
Le nouvel hydrogel a été développé par des scientifiques issus de l’Université d’Hokkaido au Japon. L’équipe a été dirigée par les professeurs Satoshi Tanikawa et Shinya Tanaka. Le nouveau produit est un gel de polymère biocompatible composé à la fois de monomères chargés positivement et de monomères chargés négativement.

Notons qu’auparavant, des scientifiques de l’Université de Géorgie avaient aussi mis au point un autre type d’hydrogel qui était une sorte de « colle cérébrale ». Les tests de ce produit sur des rats ont montré qu’il pouvait traiter les lésions cérébrales.
Le développement de l’hydrogel
Selon les informations, la combinaison de monomères positifs et négatifs offrirait une meilleure adhérence pour les cellules. Les scientifiques ont aussi ajusté le ratio des molécules de réticulation contenues dans l’hydrogel pour que celui-ci ait une rigidité semblable à celle du tissu cérébral.
De minuscules pores ont ensuite été créés pour servir de « sites de nidification » des cellules. Pour stimuler la croissance des vaisseaux sanguins, l’hydrogel a été trempé dans un sérum de facteur de croissance. Il a ensuite été implanté chirurgicalement dans les zones endommagées du cerveau de souris.
Un espoir pour le traitement des tissus cérébraux endommagés
Les résultats de l’étude ont révélé que trois semaines après l’opération, des cellules immunitaires et des cellules neuronales du tissu cérébral environnant s’étaient déplacées dans l’hydrogel implanté. Des vaisseaux sanguins ont également commencé à se développer à l’intérieur.
Les scientifiques ont continué l’expérience en injectant des cellules souches neurales dans le gel. Après 40 jours, ils ont constaté que la majorité de ces cellules avaient survécu. Certaines d’entre elles se sont différenciées en cellules neuronales et en cellules astrocytaires neuronales. De plus, certaines des nouvelles cellules neuronales ont migré de l’hydrogel vers le tissu cérébral environnant. Cela montre que l’implant a très bien été intégré dans le cerveau des souris.
D’après l’équipe, le timing de la procédure joue un rôle très important dans la réussite de l’expérience. En effet, quand les chercheurs ont essayé d’implanter l’hydrogel et d’ajouter les cellules souches en même temps, la procédure a échoué.
Les détails de l’étude ont été publiés dans la revue Scientific Reports.
SOURCE: New Atlas