On sait finalement pourquoi la galaxie ESO 253-G003 clignote régulièrement

Étudiée depuis 2014, la galaxie spirale baptisée ESO 253-G003 se trouve à 570 millions d’années-lumière de notre Système solaire. Cette même année, l’ASAS-SN (All-Sky Automated Survey for Supernovae) a repéré une explosion de lumière venant d’ESO 253-G003 pour la première fois.

Mais alors que pendant des années, les chercheurs ont pensé que cette explosion de lumière était due à une supernova, les recherches présentées durant la 237e réunion de l’American Astronomical Society, viennent affirmer le contraire. En effet, apparemment cette galaxie clignoterait de la sorte  de manière régulière, ce qu’une supernova ne peut faire.

Crédits Pixabay

Suite aux études menées par Anna Payne, astronome à l’Université d’Hawaï à Mānoa, et de ses compères, les chercheurs ont pu finalement comprendre l’origine de ces explosions de lumière régulièrement émises par ESO 253-G003, et la fréquence à laquelle elles se produisent.

Les chercheurs ont identifié la nature de ces émissions répétitives

C’est en 2020, après avoir examiné les données fournies par l’ASAS-SN, qu’Anna Payne s’est rendu compte que les clignotements d’ESO 253-G003 ne pouvaient pas résulter d’une supernova. Alors que l’explosion d’une supernova ne peut avoir lieu qu’une seule fois, Payne a pu détecter en totalité 17 torchages – les rejets de gaz provoquant ces émissions de lumière – chez ESO 253-G003.

Après des recherches approfondies, les scientifiques ont compris qu’ESO 253-G003 était en fait constitué de deux galaxies en phase finale de fusion. En plus, un trou noir s’est formé dans la foulée.

Et concernant les explosions répétitives qu’Anna Payne et son équipe ont repérées, elles seraient en fait à la présence de ce trou noir, car à chaque fois qu’une étoile passe près de lui, sa matière se fait aspirer. Ce qui provoque ces torchages.

Maintenant, on comprend beaucoup mieux ces torchages

Grâce aux données fournies par le télescope TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA et à celles récolées via ASAS-SN, Payne et son équipe ont pu en savoir davantage sur ESO 253-G003 et ses clignotements. Notamment, que le phénomène se produit tous les 114 jours.

Ensuite, selon les estimations, à chaque approche provoquant ces clignotements, le trou noir aspire une masse équivalant à environ 0,3 % celle du Soleil. Cela permet à l’étoile de ne pas directement mourir.

Pour autant, on ignore depuis combien de temps cela dure, et on ne sait pas non plus combien de temps il reste avant que cette étoile ne s’éteigne pour de bon. Malgré tout, selon les prédictions d’Anna Payne et de son équipe, les prochains torchages auront lieu en avril, puis en août, si vous vous intéressez à l’affaire.

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