L’origine de la maladie d’Alzheimer enfin identifiée ?

La maladie d’Alzheimer constitue l’une des maladies les plus difficiles à vivre, étant donné qu’il n’existe pas encore de traitement spécifique pour la soigner. Les scientifiques le savent, cette maladie est associée à une accumulation de molécules toxiques dans le cerveau, et depuis plusieurs années, ils essaient de comprendre comment cette accumulation pourrait déclencher ou contribuer à l’apparition de la maladie. Mais il est encore plus difficile de comprendre ce qui cause ce processus d’accumulation.

Une nouvelle étude menée par une équipe de chercheurs du Curtin University et publiée tout récemment dans la revue PLOS Biology a cependant révélé l’origine possible du problème. Les scientifiques ont constaté au cours de leurs travaux sur des souris que la fuite d’un composé toxique appelé « bêta-amyloïde » provenant de la circulation sanguine pourrait en être la cause.

Une photo représentant un cerveau
Crédits Pixabay

Pour le moment, les chercheurs ne sont pas encore sûrs si le même processus se produit également chez l’homme. Néanmoins, cette nouvelle découverte pourrait aider à suivre et à surveiller l’apparition de la maladie d’Alzheimer et, peut-être, à trouver des traitements préventifs contre la maladie.

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L’origine des protéines toxiques

John Mamo, auteur principal de l’étude et chercheur à Curtin a expliqué dans un communiqué de presse que les scientifiques savaient auparavant que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer présentaient une accumulation progressive de dépôts de protéines toxiques, les bêta-amyloïdes, dans leur cerveau. Ils ignoraient toutefois d’où provenait l’amyloïde et pourquoi elle se déposait dans le cerveau.

Les chercheurs ont ainsi découvert que la bêta-amyloïde, qui est depuis longtemps associée au développement de la démence, se forme à l’extérieur du cerveau et est plus tard transportée à travers la circulation sanguine par les lipoprotéines. Ils ont aussi observé que les lipoprotéines avaient tendance à fuir, ce qui permet aux composés toxiques d’atteindre le cerveau et de s’y accumuler.

D’autre part, l’étude a montré que plus les souris produisaient d’amyloïdes, plus elles présentaient un niveau élevé d’inflammation dans le cerveau. Cela suggère un lien entre le composé toxique et l’apparition de la maladie neurodégénérative.

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Un grand pas dans la recherche de traitements contre la maladie d’Alzheimer

D’après Mamo, la découverte de cette voie « sang vers le cerveau » pourrait contribuer au développement de nouveaux traitements potentiels pour ralentir la perte de mémoire et prévenir l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Il serait en effet très intéressant si l’on pouvait arriver à gérer les taux de lipoprotéine-amyloïde dans le sang et empêcher qu’ils ne fuient dans le cerveau.

Mais avant de parler de traitements, il faudrait d’abord confirmer que le phénomène qui se produit chez la souris est également le même chez l’homme. En attendant, Mamo suggère la prise de médicaments spécifiques ou un changement du régime alimentaire pour réduire la quantité d’amyloïde dans le sang. Cela pourrait déjà aider à retarder ou même à prévenir l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

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