Quand une bombe explose, les explosions nucléaires prennent généralement une forme de champignon. Mais quelle est la raison de cette forme ? Pourquoi ces explosions ne prennent-elles pas plutôt la forme d’une boule de feu ? Des chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory en Californie ont voulu répondre à cette curieuse question.
Katie Lundquist, chercheuse en génie informatique dans ce laboratoire, a expliqué que l’explosion d’énergie forme initialement une sphère d’air chaud. Néanmoins, plus d’air chaud monte, et plus la plus grande partie de la sphère dans la colonne du milieu subit plus de flottabilité que les bords.
Selon cette chercheuse, la plus grande colonne de fluide à faible de densité se trouve au milieu, de telle sorte qu’elle monte très rapidement, à la manière du milieu d’un gâteau qui monterait dans le four.
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D’où vient cette forme de champignon ?
A noter que les chercheurs utilisent ici le terme « fluide » pour désigner soit un liquide soit un gaz. D’après les explications de Lundquist, lorsque la colonne du milieu de la sphère s’élève rapidement, l’air plus frais à l’extérieur « se précipite sous la bulle qui monte ». Cette déformation de la bulle montante forme alors un champignon.
Ce jet de matière est ainsi inspiré et forme un champignon atomique en haut et une zone plus plate en bas. Ce jet aspire à la fois la saleté et les débris et forme la tige du champignon alors même qu’il pénètre dans le chapeau du champignon atomique, rapporte Live Science.
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La menace d’une catastrophe nucléaire plane encore de nos jours
Toutefois, il existe différentes espèces de champignons atomiques. Les explosions sur Hiroshima et Nagasaki, au Japon, ont par exemple montré une partie comprenant des nuages blancs au-dessus et une autre partie comprenant une matière brune et des débris s’étirant au sol.
Lundquist et ses collègues de laboratoire étudient actuellement les effets de ces explosions atomiques afin qu’ils puissent savoir où se trouvent les particules radiologiques et prédire correctement les retombées en cas de crise nucléaire. Ils souhaitent également pouvoir fournir des conseils sur la gestion des conséquences de la crise nucléaire afin de protéger la santé publique.
En tout cas, la menace d’une catastrophe nucléaire serait bien réelle. Selon le Bulletin of the Atomic Scientists, il existerait encore actuellement près de 10 000 bombes nucléaires dans le monde.