
On a enfin une piste sur l’origine des rayonnements cosmiques
Les rayonnements cosmiques, depuis leur découverte, ont été considérés comme des sources d’informations capitales sur les phénomènes galactiques et intergalactiques. Caractérisés par des jets de matière, ils peuvent être observés sous forme d’écoulements à des vitesses variables. Ces émissions de particules peuvent provenir de notre galaxie ou d’une autre.
En principe, il existe deux types de jets cosmiques en fonction de leur vitesse. Les jets lents sont le plus souvent associés aux étoiles à neutrons ou aux étoiles binaires. Les jets rapides, ou relativistes, vont à des vitesses proches de celle de la lumière. Ceux-ci sont associés au phénomène de « sursauts gamma ».
Pendant longtemps, les experts ont été déconcertés par la distribution bimodale des vitesses des jets. Certains d’entre eux sont incroyablement rapides, d’autres lentes, et sans une présence notable de vitesses intermédiaires.
La durée de l’émission des rayons cosmiques résulte de la vitesse du jet
Des chercheurs de l’université Bar-Ilan ont réexaminé les données et semblent avoir finalement résolu cette énigme. Un sursaut gamma est caractérisé par un flash initial de quelques secondes pendant laquelle une forte émission de rayon gamma est visible. Il est ensuite suivi d’une rémanence qui peut durer des heures, des jours et même des mois. En s’estompant, ils devraient être observables dans des longueurs d’onde plus faibles comme le rayon x, l’ultraviolet, etc.
Toutefois, dans 60 % des cas, l’émission visible reste constante et ne s’estompe pas pendant longtemps. Après 18 ans de confusion, les chercheurs de l’université Bar-Ilan ont prouvé que le processus dépend de la vitesse du jet. Une vitesse de jet plus faible peut signifier l’absence de désintégration de l’étoile source. Elle explique également une émission plus visible et perpétuelle.
L’émission de rayons cosmiques serait liée à une supernova
Les chercheurs ont créé un échantillon de données à partir de nombreux documents existants sur le phénomène. Ils ont constaté que les modèles existants évoquent des hypothèses non soutenues par les données. Ensuite, ils sont revenus au modèle de base pour trouver l’hypothèse invalide. La modification d’une seule hypothèse, notamment sur la vitesse initiale des jets, a suffi pour expliquer les données.
« Les systèmes astrophysiques en général sont caractérisés par une grande complexité, et souvent les modèles théoriques, par nature plus simplistes, peuvent passer à côté de points clés. »
Le professeur Pe’er
Les auteurs de l’étude soulignent que la recherche en astrophysique est une recherche fondamentale. Si l’origine de ces phénomènes n’est pas encore totalement connue, les résultats suggèrent qu’ils sont liés à l’effondrement d’une étoile. Ils peuvent également nous en dire plus sur le type d’étoile qui produit un fort rayonnement gamma à la fin de sa vie.
« La recherche scientifique est fascinante. De nouvelles idées naissent et sont constamment testées. Comme les données sont souvent peu concluantes, les gens publient souvent leurs idées et passent à autre chose. »
Le professeur Pe’er
SOURCE : SCITECHDAILY