Ovidie s’inquiète de la démocratisation du porno

Ovidie a profité d’une entrevue menée par le Point pour revenir sur la démocratisation du porno et son incidence sur les adolescents. L’ancienne actrice pense en effet que ces contenus offrent une vision tronquée du corps et du sexe.

Ovidie est né en 1980 à Lille. Après avoir étudié la philosophie, elle a débuté une carrière d’actrice dans des productions pour adultes à la fin des années 90. Elle s’est arrêtée en 2003 pour passer de l’autre côté de la caméra et elle a alors commencé à produire des films pornographiques.

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Ovidie a cependant choisi de ne pas se limiter à cette seule activité.

Ovidie, un parcours riche et atypique

Après avoir publié Porno Manifesto en 2002 chez Flammarion, elle a en effet signé plusieurs autres ouvrages, des ouvrages traitant de sexualité ou même de philosophie. Par la suite, elle a aussi travaillé pour plusieurs publications et elle a ainsi signé plusieurs articles chez Libé, Guardian tout en participant à diverses émissions sur Oui FM ou encore le Mouv.

En 2014, Ovidie a également participé à l’élaboration d’un outil pédagogique pensé pour les journalistes et les étudiants en journalisme.

Ovidie a donc accordé récemment une interview à Le Point et l’ancienne actrice a profité de l’occasion pour revenir sur la démocratisation de la pornographie et de son impact sur les enfants et les adolescents.

D’après elle, la situation est en effet devenue très préoccupante et elle s’inquiète ainsi de voir ces contenus laissés à la portée de tous.

Dans son interview, elle rappelle ainsi que l’âge moyen où l’on se confronte pour la première fois au porno se situe entre neuf et onze ans. Pour Ovidie, c’est un véritable problème, un problème dont elle a pleinement pris la mesure à l’occasion du tournage de son documentaire A quoi rêvent les jeunes filles ?

En discutant avec plusieurs adolescentes, elle a en effet réalisé que beaucoup d’entre elles avaient une vision complètement tronquée de la sexualité, une vision bien entendu calquée sur les pratiques sexuelles mises en lumière dans les productions pour adultes.

Pour Ovidie, il est nécessaire de faire appliquer la loi

Pour ces jeunes filles, de nombreuses pratiques sont ainsi devenues obligatoires et légitimes, des pratiques comme la fellation, la sodomie ou encore l’épilation des sexes féminins.

Ovidie reproche également à l’industrie d’imposer une vision dénaturée du sexe féminin, un sexe féminin qui doit être lisse et sec sans présenter la moindre trace de cyprine ou de menstruations.

Dans son interview, elle écorne notamment l’image de Mindgeek, l’éditeur de Pornhub ou de YouPorn. Elle reproche ainsi à l’entreprise d’avoir sciemment mis son catalogue en accès libre à la vue de tous sans s’inquiéter des répercussions sur les adolescents et les enfants.

Ovidie n’appelle pas à la fermeture de ces sites, bien sûr, mais elle demande tout simplement à ce que la loi soit appliquée et elle cite notamment l’article 227-24 du Code pénal, un article disant en substance qu’il est formellement interdit de diffuser du porno et de le laisser accessible aux mineurs. D’après elle, les pouvoirs publics ne font pas le nécessaire et ils devraient ainsi s’assurer que ces géants du porno en ligne respectent la loi imposée en France.

L’interview complète peut être consultée à cette adresse.

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