Panama : les crânes d’anciens plongeurs de perles présentent d’étranges excroissances osseuses dans les oreilles

Près du golfe de Panama se trouvent les vestiges d’un village précolombien où sont effectuées des fouilles. Les archéologues Nicole Smith-Guzman et Richard Cooke du Smithsonian Tropical Research Institute y ont trouvé de nombreux ossements humains qu’ils ont étudiés avec soin.

C’est ainsi que les deux chercheurs ont découvert que certains crânes présentaient de curieuses bosses au niveau du canal auditif.

Les crânes en question appartiennent à des experts en plongée ayant vécu il y a 2 400 ans. Au nombre de huit, sept hommes et une femme, ces derniers ont passé la majorité de leur vie à plonger dans l’eau pour rechercher divers trésors et objets de valeur, des perles en particulier.

Selon les explications des scientifiques, c’est le fait de plonger et nager beaucoup trop souvent dans les profondeurs de l’eau qui a causé l’apparition des excroissances osseuses. On appelle cette affection l’exostose ou encore l’« oreille du surfeur. »

Exostose et plongée sous-marine

L’exostose est une affection qui s’attaque aux oreilles. Elle est causée par les turbulences et l’agression de l’eau froide sur le conduit auditif. De nos jours, ce mal touche surtout les surfeurs, d’où son surnom. L’exostose se présente généralement sous la forme d’une petite bosse osseuse dans le canal auditif qui peut entraîner la surdité.

Pour ce qui est des crânes découverts au Panama, la présence des excroissances dans les oreilles suggère que les propriétaires n’étaient pas que de simples pêcheurs. Pour développer une pareille affection, il aurait fallu que leur travail soit davantage plus « immersif » comme la recherche d’huîtres ou de perles dans les profondeurs du golfe panaméen par exemple.

Plongeur de perles : une profession risquée

Durant l’époque précolombienne, l’économie était basée sur la vente de bijoux confectionnés à partir de perles ainsi que de coquilles de conques, de nacres argentées ou encore d’huîtres épineuses oranges et pourpres.

Les plongeurs de perles étaient alors très courants, car c’étaient eux qui rapportaient les trésors essentiels à la fabrication des joyaux.

Leur travail n’était cependant pas simple, car si on en croit le conquistador espagnol Vasco Nuñez de Balboa, les plongeurs devaient s’enfoncer jusqu’à 7,9 mètres de profondeur pour trouver les huîtres et les coquilles utilisées par les fabricants de bijoux.

La pression subit par les oreilles devait être énorme. A cela s’ajoute la température de l’eau du Golfe de Panama qui est particulièrement froide, notamment durant les mois de janvier à avril.

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