Il y en a qui s’occupent en faisant des châteaux de cartes ou des Tour Eiffel en allumettes—puis il y a Dragon, un développeur amateur qui a décidé de faire un FPS Pokémon à l’aide de l’Unreal Engine. Alors ça peut sembler gentil entendu comme ça, mais qu’on ne se méprenne pas : il ne s’agit pas d’un jeu de capture de Pokémon avec une caméra à la première personne, mais bien d’un shooter où le but est de massacrer le plus de pocket monstres à la pelle. Et le pire, c’est que le résultat aurait pu être bien pire.

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Ca chauffe à Kanto
Ce projet ne date pas d’hier—mais bien de Noël 2021, date à laquelle Dragon a mis en ligne un dev log sur YouTube. Mais c’est au cours de ce début de semaine que le FPS à fait son buzz sur la toile à l’aide d’une vidéo de gameplay mise en ligne sur Twitter. Avec plus de 35.000 mentions j’aime, la petite démo rudimentaire réalisée avec des assets libres d’utilisation s’est propagée aux quatre coins du réseau social.
Le petit extrait mis en ligne permet déjà de voir quelques personnages à l’autre bout du fusil : Pikachu, Nidoking ou encore Tygnon ne passent pas par la case pokéball mais se prennent directement une balle entre les deux yeux. L’arsenal fait également preuve de diversité, avec le choix entre un glock classique, un fusil à pompe ou un sniper du meilleur genre. Si voir des Pokémons avaler la chevrotine n’a bizarrement rien de très surprenant, les petites gerbes de sang qui accompagnent l’impact ont un caractère légèrement malsain—mais on laissera chacun juger du résultat final.
Y a les bons puis y a les mauvais chasseurs
Mais l’affront le plus grave est sans nul doute les phases de boss qui sont présentées et qui donneraient presque envie d’en découvre. Avec leurs attaques élémentaires de zones, les combars contre Zapdos et Artikodin passent invraisemblablement bien à l’écran—et forcément, l’obsession tout américaine pour Mewtwo conduit également à sa présence en qualité de boss, avec tout ce qui faut de mise en scène dramatique.
Alors honnêtement, au vu de l’explosion de popularité du projet, il n’est plus qu’une question de temps avant l’injonction inévitable de Nintendo et de la Pokémon Company. La firme de Kyoto ne pardonne absolument pas quant à l’utilisation de ses propriétés intellectuelles, et tant bien même le titre pourrait être distribué gratuitement—si jamais il sort en version jouable un jour—il n’en faudrait pas plus pour voir le projet enterré sous peine de poursuites judiciaires.