Le parrain de L’IA a démissionné de son poste à Google avec des craintes concernant l’IA

L’initiateur de l’IA a démissionné afin de pouvoir librement s’exprimer sur les dangers de son œuvre.

Le mois dernier, Geoffrey Hinton a démissionné de son poste à Google. Il a rencontré directement le PDG Sundar Pichai, le jeudi dernier afin de quitter son poste. Aussi vite qu’il l’a fait, Geoffrey Hinton a accordé une interview au New York Times. Au cours de cet entretien, le parrain de l’IA a fait comprendre qu’il a démissionné de son poste pour s’exprimer librement sur son œuvre. Il n’a pas manqué d’afficher son regret pour l’œuvre qu’il a faite et qui contient beaucoup de risques.

AI

Hinton craint les conséquences de l’IA

Au cours de l’interview, Geoffrey a dit qu’il regrette avoir créé l’IA en raison des mauvaises utilisations que cette œuvre occasionne aujourd’hui. Cependant, il se réduit le poids de la culpabilité en montrant que d’autres auraient pu créer l’IA. « Je me console avec l’excuse habituelle : si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait », a déclaré M. Hinton. « Il est difficile de voir comment on peut empêcher les mauvais acteurs de l’utiliser à des fins malveillantes. »

Selon l’interview, Hinton était satisfait de l’usage fait de la technologie par Google jusqu’à ce que Microsoft ne présente son nouveau Bing infusé d’OpenAI. À ce moment, Hinton s’est dit craintif et n’a pas voulu que Google se lance dans cette concurrence. Pour le parrain de l’IA, une telle concurrence ne profitera pas du tout aux utilisateurs. Ces derniers se retrouveront dans un monde plein d’images et d’informations fausses au point de ne plus être en mesure de connaître la vraie information.

C’est certainement cette crainte de Hinton qui a suscité les récentes déclarations de Google au sujet de l’IA. Le directeur scientifique de la société, Jeff Dean est celui qui s’est chargé de rassurer l’opinion publique sur l’usage de l’IA par Google. « Nous restons attachés à une approche responsable de l’IA. Nous apprenons continuellement à comprendre les risques émergents tout en innovant avec audace ».

Hinton a peur pour le monde des travailleurs

Intelligence-artificielle-Travailleurs
Intelligence-Artificielle-Travailleurs

En dehors de cela, Hinton a une autre peur au sujet de l’IA. Il craint que cet outil ne déshumanise le monde. Sur le plan social, l’intelligence artificielle est une grosse menace pour les emplois courants. Le grand regret pour l’universitaire de 75 ans est d’avoir mal estimé le temps d’impact de l’IA sur le statut professionnel des travailleurs. « L’idée que cette machine puisse devenir plus intelligente que les gens, quelques personnes y ont cru », a déclaré M. Hinton au NYT. « Mais la plupart des gens pensaient que c’était une erreur. Et je pensais que c’était loin d’être le cas. Je pensais que c’était dans 30 à 50 ans, voire plus. Évidemment, je ne le pense plus. »

Pour rappel, Hinton a fait 10 années chez Google. L’universitaire a intégré l’entreprise après l’achat par Google d’une société qu’il possédait avec deux de ses étudiants. Leur société avait créé un réseau neuronal capable d’identifier par lui-même des objets courants tels que des chiens, des chats et des fleurs après avoir analysé des milliers de photos. C’est cette innovation qui a permis d’aboutir à la création de ChatGPT et de Google Bard.

Le désormais ancien employé de Google et ses deux étudiants ont remporté en 2018 le prix Turing 2018. C’est pour leurs travaux fondamentaux et précurseurs pour le développement de l’IA. L’un des étudiants occupe même le poste de directeur scientifique du côté d’OpenAI.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.