Vous avez certainement déjà connu cette situation où votre cœur bat la chamade dans votre poitrine. Dans ces moments-là, vous avez du mal à penser correctement et êtes généralement en panique. Cette réaction nerveuse peut même s’étendre jusqu’au fond de vos tripes. L’angoisse est telle que vous avez le sentiment que quelque chose de terrible est sur le point de se produire.
Des chercheurs de l’université Sapienza de Rome ont suggéré que, contrairement à ce que nous avons toujours pensé, cette réaction viscérale, qui fait frémir l’estomac, n’est pas seulement due à la nervosité.
Ils ont réussi à démontrer que dans des situations de stress intense, notre système gastrique se prépare réellement au pire.
Notre suc intestinal devient plus acide en situation de stress
L’étude a mis en lumière des mécanismes physiologiques qui ont rapport avec notre évolution. Pour une raison ou une autre, notre organisme semble avoir décidé que le meilleur moyen d’agir en cas de dégoût ou de peur est de réduire le pH de l’intestin.
De ce fait, les réactions intestinales vont se dérouler dans un milieu acide lorsque le cerveau alerte notre corps sur une situation menaçante. D’autres théories ont déjà suggéré que le réseau gastrique joue un rôle majeur dans les réponses émotionnelles de notre corps.
La peur au ventre ne se trouve pas que dans notre tête
Dans le cadre de la recherche sur la « carte corporelle » des émotions, les participants ont associé leurs émotions négatives à leur système gastrique. Or, la nouvelle étude a permis de déterminer que cette sensation physique n’est pas qu’un phénomène mental.
Ce dégoût que nous pouvons ressentir, à certains moments, au creux de notre estomac est bien réel. Les enregistrements de l’activité électrique de la paroi musculaire de l’intestin ont également reflété ces sensations de dégoût. Notre corps semble accélérer notre activité gastrique pour nous faire ressentir la peur qui nous pousse à agir en situation de stress.
SOURCE : SCIENCEALERT