
Phuc Dat Bich s’est bien foutu de nous !
Phuc Dat Bich fait beaucoup parler de lui depuis le début de la semaine et cela n’a rien de surprenant car il s’est lancé dans un véritable bras de fer contre une des entreprises les plus puissantes du web : Facebook. Le célèbre réseau social refusait effectivement de valider la création de son compte à cause de son nom et cette drôle d’histoire a rapidement fait le tour du web.
Elle s’est même retrouvée à la une de tous les médias spécialisés, poussant Mark Zuckerberg et ses acolytes à changer leur fusil d’épaule et à accepter la création du compte de notre jeune australien.

L’affaire aurait pu en rester là mais Phuc Dat Bich a publié un nouveau statut ce matin pour annoncer que toute cette histoire n’était qu’une vaste mascarade.
Pour Phuc Dat Bitch, les journalistes et les blogueurs sont de véritables crève-la-faim
Qu’est ce que ça veut dire ? Tout simplement que notre gars s’est complètement foutu de nous.
Si l’on en croit sa publication, alors il s’est lancé dans cette belle aventure humaine suite à une simple plaisanterie avec ses camarades. Il a d’ailleurs été le premier surpris de l’engouement suscité par son histoire et il s’est même délecté de voir les journalistes et les blogueurs tomber aussi facilement dans le panneau.
Et attention car Phuc ne mâche pas ses mots. Il remet carrément en cause la crédibilité des médias et il associe en plus les journalistes à des crève-la-faim prêts à tout pour décrocher un peu de visibilité.
Sympa, non ? Sur le principe il n’a pas forcément tort bien sûr mais il y a tout de même un point qui lui échappe totalement : si son histoire a autant ému les internets, ce n’est pas parce que les médias en ont parlé mais parce qu’il est devenu un symbole de la discrimination qui vise certaines minorités.
Phuc est devenu un symbole mais il n’en a visiblement pas conscience
En se moquant des journalistes et des blogueurs qui se sont rangés à ses côtés, il piétine aussi les valeurs qu’ils ont défendu.
Et ça, de mon point de vue, c’est plutôt grave parce que la prochaine fois qu’une telle histoire arrivera à quelqu’un, alors les gens n’auront peut-être pas envie de prendre parti et de s’élever contre les décisions arbitraires prises par Facebook ou n’importe quelle autre multinationale.
Puisqu’on en parle, il faut d’ailleurs savoir que Phuc n’est pas le seul à avoir vu son compte se faire bloquer.
Non, il est arrivé exactement la même histoire à une jeune fille la semaine dernière. Pourquoi ? Parce qu’elle s’appelle Isis Anchalee et son prénom renvoie à l’acronyme de l’Etat Islamique. Mais bon, il s’agit peut-être aussi d’une blague alors il est sans doute préférable de ne pas en parler.
@facebook why would you disable my personal account? MY REAL NAME IS ISIS ANCHALEE /facepalm
— Isis Anchalee (@isisAnchalee) November 16, 2015
Ca be sentirait pas un peu la mauvaise foi ? Le sujet c’est surtout le manque de rigueur des journalistes qui ne vérifient pas (ou n’arrivent plus ou pas) à vérifier leur infos avant de les publier. Passe encore pour les blogueurs qui se copient les uns les autres sans réfléchir, mais pour des journalistes c’est un phénomène inquiétant.
Pour ce qui est de défendre les discriminations, il vaut peut-être mieux laisser ça aux écrivains, aux philosophes, aux artistes et aux humoristes. Ils font ça très bien. Et au moins on ne risque pas de mettre leur crédibilité en cause.
Fred tu n’a pas à justifier le pourquoi les journalistes/blogueurs ont eu raison de prendre partie. La vraie chose c’est la vérification de l’information. Aucun journaliste ne pouvait véritablement pas se renseigner auprès des services de la mairie (je sais pas comment ça se passe en France, trouver les actes civiles des citoyens) si vraiment ce “monsieur” existe ou à exister même?
Pas d’excuses à mon avis. Prenez le service que vient de vous faire “Phuc” et travailler bien svp.
Il ne vit pas en France mais en Australie et il a publié la photo de son passeport. A partir de là, tout semblait bien coller. Comment voulais-tu vérifier son identité ?
Arrêter de croire aveuglément et colporter tout et n’importe quoi suffirait ! Sinon contacter Facebook pour avoir des explications peut-être ?
C’est clair ! Ça pu la mauvaise foi à plein nez…
Du grand classique, dès qu’ils sont pris à défaut les journaleux nous la jouent “oui mais bon si on n’était pas là les vraies valeurs ne seraient jamais défendues”. Et vas-y que je joue sur la corde sensible, l’émotion et tout le tralala pour essayer de justifier leur incompétence et leur manque de professionnalisme.
Et vous pensez que beaucoup y croient encore ?
Mais faisons attention, n’en rajoutons pas de trop : nous encourons le risque de nous faire taxer de fachos ou autres extrémistes… Chuuut… laissons les désinformer en paix….
Tu es libre de penser ce que tu veux. Et moi aussi.
Maintenant, le type a produit un passeport. Tu voulais faire comment pour vérifier ton identité ? Demander au gouvernement australien de filer le dossier du bonhomme ? Tu crois qu’il aurait accepté ?
Très intéréssant de voir comment vous avez absolument tenu à conte-balancer votre article en décédibilisant l’individu à croire que vous même avez chercher à l’interviewé et qu’il vous aurait clairement dis “qu’il en a rien ciré d’être le symbole d’une cause à laquelle il ne se reconnaîtrait pas”. Mais bon vous n’êtes certainement qu’un média parmi d’autre qui cherche avant tout à mousser son affluence, je ne devrais donc pas m’en offusquer
J’aurais pu aussi ne pas parler de l’affaire. En publiant cet article, j’ai aussi reconnu que je m’étais fait avoir.