Apple dépose chaque année des centaines de brevets. Ils ne débouchent pas tous sur des produits concrets, bien sûr, mais ils nous donnent une idée assez précise des pistes envisagées par la marque. Et justement, le dernier en date décrit le fonctionnement d’une pile à combustible. Grâce à elle, la firme serait en mesure de décupler l’autonomie de l’iPhone, de l’iPad et même des MacBook et des MacBook Air.
Il est bien loin le temps où nos téléphones étaient incapables de faire tourner plus de deux applications en même temps. Très loin, même. Leur puissance de calcul actuelle n’a plus rien à voir avec celle des premiers terminaux et nos smartphones se rapprochent ainsi de plus en plus de nos ordinateurs.

Cela vaut pour l’iPhone, bien sûr, mais également pour tous les mobiles sous Android ou Windows Phone.
Une pile à combustible pour les MacBook et, à terme, peut-être aussi pour l’iPhone
Tout n’est malheureusement pas parfait et le gros problème, finalement, c’est que l’autonomie de ces appareils a aussi chuté en l’espace d’une dizaine d’années. Les premiers téléphones portables pouvaient tenir une semaine ou même dix jours avec une seule charge.
L’iPhone, lui, n’atteint pas les deux jours et il n’est évidemment pas le seul dans ce cas là.
Apple n’a visiblement pas l’intention de rester les bras croisés. Comme indiqué un peu plus haut, le constructeur vient effectivement de déposer un brevet décrivant le fonctionnement d’une pile à combustible assez particulière.
Si vous n’êtes pas familier de la chose, alors sachez qu’une pile à combustible ne fonctionne pas comme une pile traditionnelle. En réalité, elle a besoin d’un combustible pour générer une tension électrique. Le procédé n’est pas évident à expliquer mais vous pouvez vous rendre sur Wikipédia pour tous les détails techniques.
Une pile à combustible pour compléter la batterie des MacBook ?
Sachez tout de même l’effet a été découvert en 1839 par Christian Schönbein. Le premier prototype a vu le jour quelques années plus tard, grâce au travail de William R. Grove.
Mais revenons-en plutôt à ce brevet. La pile à combustible évoquée dans le document a été pensée pour pouvoir alimenter un ordinateur portable. Contrairement aux autres piles de ce genre, elle n’aurait pas forcément besoin d’hydrogène pour fonctionner et elle pourrait ainsi utiliser d’autres composés chimiques comme l’hydrure de lithium ou même le silicate de sodium.
Apple cherche visiblement à sortir des sentiers battus.
Le meilleur reste à venir, bien sûr, car la marque n’a visiblement pas l’intention de mettre tous ses oeufs dans le même panier. En réalité, l’énergie générée par cette pile pourrait être envoyée vers une batterie interne plus conventionnelle.
Là, vous allez me dire que ce brevet ne prouve rien et que ce n’est pour le moment qu’un simple bout de papier. Vous avez raison, mais il y a tout de même un détail intéressant. Apple se serait rapproché d’une entreprise spécialisée au début de l’été : Intelligent Energy. Oui, et cette dernière travaillerait… sur une pile à combustible d’un nouveau genre.
Le plus amusant, dans l’histoire, c’est qu’elle a même ouvert de nouveaux bureaux à proximité du campus de San José.