Planet Nine ne serait finalement pas une exoplanète

Planet Nine fascine les astronomes depuis plusieurs années maintenant, et des chercheurs se sont récemment penchés sur ses possibles origines. D’après les analyses et observations menées par l’équipe, la neuvième planète du système solaire ne serait finalement pas une exoplanète.

Le système solaire ne se limite pas à son étoile ou aux huit planètes situées dans l’orbite de cette dernière. En réalité, il abrite également deux ceintures d’astéroïdes, dont une s’étendant sur toute sa périphérie.

Planet Nine

La ceinture de Kuiper, c’est son nom, se trouve au-delà de l’orbite de la planète Neptune et elle abrite des centaines de milliers de corps différents.

Planet Nine, une planète qui agite la communauté scientifique depuis plusieurs années

Certains de ces corps se trouvent même plus loin que cette ceinture et c’est notamment le cas de la planète naine Éris. Cette dernière occupe d’ailleurs une place un peu particulière, car elle est à l’heure actuelle la planète naine la plus massive du système, avec une masse 27 % fois plus importante que celle de Pluton. En outre, elle fait un peu près la même taille que cette dernière et elle possède même son propre satellite naturel, Dysnomie.

Kuiper intéresse beaucoup les astronomes, naturellement. Michael Brown et Konstantin Batygin en font partie et ils étudient ainsi la région depuis plusieurs années.

En 2015, les deux hommes ont eu l’occasion d’analyser plusieurs objets transneptuniens et ils ont alors réalisé que ces derniers présentaient des trajectoires communes. Étrange, d’autant que ces derniers étaient trop éloignés de notre étoile pour être soumis à son influence gravitationnelle.

Après avoir travaillé sur plusieurs simulations, les astronomes ont fini par développer une autre théorie reposant sur l’existence d’une neuvième planète située aux confins de notre système, une planète dont la masse serait dix fois plus importante que celle de notre monde.

Bien sûr, cette théorie a donné lieu à de vifs débats dans la communauté scientifique et elle a rapidement fini par attirer l’attention de la NASA.

Fermement décidée à faire toute la lumière sur cette histoire, l’agence spatiale a lancé une plateforme collaborative afin de faciliter les recherches. Toutefois, cette initiative n’a rien donné et de nombreux chercheurs ont commencé à remettre en question l’existence de cette neuvième planète.

Planet Nine n’aurait pas été capturée par notre étoile

Durant l’été, des chercheurs espagnols ont mené à leur tour une étude portant sur d’autres objets transneptuniens et ils ont alors réalisé que ces derniers présentaient aussi une trajectoire commune. Après avoir modélisé les données en leur possession, ils ont fini par déduire que ces corps devaient bien être sous l’influence d’un corps massif, un corps situé entre 300 et 400 UA de notre étoile.

Richard J. Parker, Tim Lichtenberg et Sascha P. Quanz, des chercheurs travaillant pour l’Université de Sheffield et pour l’Institut de Géophysique de Zurich, ont mené à leur tour une enquête afin de déterminer cette fois l’origine de Planet Nine.

Lorsque cette neuvième planète a commencé à faire parler d’elle, plusieurs astronomes ont tenté d’expliquer sa présence dans notre système. Beaucoup d’entre eux ont alors supposé que cette planète provenait d’un autre système stellaire et qu’elle avait été capturée par notre étoile durant ses jeunes années.

Les auteurs de cette nouvelle étude ont donc tenté de déterminer la viabilité de cette théorie en observant les systèmes situés aux abords du nôtre et en effectuant des simulations basées sur plusieurs scénarios élaborés à partir des données collectées par nos instruments.

En se basant sur les données connues, des données portant sur notre système et sur le profil de Planet Nine, les scientifiques ont réalisé que cette dernière avait moins de 6 % de chance d’avoir été capturée par notre étoile. Et ce dans le meilleur des cas.

Les chercheurs pensent donc que Planet Nine a peu de chance d’être une exoplanète et elle serait ainsi née dans notre système.

L’étude est disponible à cette adresse.

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