Plusieurs moteurs européens ligués contre Google

Qwant, DuckDuckGo, Lilo, Ecosia et Seznam se sont plaints de Google auprès de la Commission européenne. Dans un courrier adressé à Margrethe Vestager, commissaire européenne à la concurrence, les rivaux de la firme de Mountain View expriment leur indignation quant au « choice screen ».

Il s’agit d’un système d’enchères établi par le géant américain après avoir été accusé d’abus de position dominante par la Commission européenne en 2018.

Une page de recherche ouverte sur Google Chrome
Photo de Christian Wiediger – Unsplash

Google avait en effet une longueur d’avance sur ses concurrents dans la mesure où il préinstallait automatiquement ses services sur les smartphones Android.

La firme de Mountain View a dû payer une amende de 4,34 milliards de dollars pour cet avantage. Entré en vigueur depuis le 1er mars 2020, le « choice screen» donne aux utilisateurs d’Android la possibilité de choisir le moteur de recherche qui leur convient le mieux lors de la configuration ou l’initialisation de leur smartphone.

Les concurrents du géant du web n’apprécient pas le système, car ils devront payer de l’argent pour devenir visibles sur les téléphones Android.

Le principe de base du « choice screen »

Dans le cadre du « choice screen », Google organise tous les trois mois des enchères visant à sélectionner les autres navigateurs qui apparaissent dans l’écran de choix. Ce privilège est seulement accordé aux trois moteurs de recherche les plus offrants.

Le navigateur choisi par l’utilisateur doit ensuite payer à la firme de Mountain View le montant fixé lors des enchères.

Bien que les moteurs de recherche européens ne soient pas encore arrivés à intenter un procès contre Google, ces derniers ne veulent plus débourser de l’argent pour avoir une place sur les appareils Android.

Google et Apple dans le collimateur de la justice américaine

Ce n’est pas le seul moyen que Google utilise pour rester en tête de liste des moteurs de recherche les plus prisés par les internautes. Chaque année, le géant américain de la technologie verse à Apple 8 à 12 milliards de dollars pour être le navigateur par défaut sur les iPhone.

La firme à la pomme dispose cependant de son propre moteur de recherche qui n’est autre que Safari.

Cette affaire impliquant les deux géants de la Silicon Valley fait actuellement l’objet d’une investigation menée par le ministère de la justice américain.

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