Pluton n’a pas encore révélé tous ses secrets

Pluton fait l’objet de spéculations depuis quelques semaines au sujet de ses activités géologiques. Bill McKinnon, planétologue à l’université Washington de Saint Louis, a émis l’hypothèse selon laquelle des matières organiques sont dissimulées sous la croûte désertique de la planète naine. Il parle précisément d’une couche de matière organique gluante qui est située juste sous la surface.

Cette théorie lui est venue en étudiant les images de Pluton prises par New Horizons, la sonde spatiale de la NASA. Il y a trois ans, New Horizons a  survolé la planète et rapporté les toutes premières images parfaitement nettes de Pluton. Si ces données sont précieuses pour en savoir davantage sur ce dernier, elles ne suffisent pas encore à confirmer les hypothèses émises à son sujet.

Pluton

Bill McKinnon a évoqué sa théorie durant les rencontres de l’AGU (American Geophysical Union) qui ont eu lieu à La Nouvelle-Orléans en décembre 2017.

Une vaste étendue liquide ou solide

Bill McKinnon suggère que la matière organique cachée sous la surface de Pluton se présenterait comme un vase océan liquide, une couche épaisse d’une centaine de kilomètres ou plus. La substance en question serait semblable à de l’asphalte chaud et gluant. Selon les explications de l’expert, « Elle serait liquide et pourrait transporter la chaleur très facilement. »

Une autre hypothèse : la couche serait solide comme le graphite, avec « une conductivité thermique énorme, plus élevée que tout matériau géologique normal comme la roche, ou la glace froide. » Cela expliquerait les traces récentes d’activités géologiques découvertes sur la surface de la planète.

Une diversité géologique extraordinaire

Après avoir longtemps étudié les images et les données rapportées par la sonde New Horizons, Bill McKinnon estime que cet océan gluant serait étroitement lié à la formation de Pluton. Il se trouve que les matières organiques qui le composent sont présentes dans la ceinture de Kuiper, là où la célèbre planète naine a vu le jour il y a de cela 4,5 milliards d’années.

Le scientifique rappelle cependant qu’il ne s’agit que de simples théories pour l’instant. Elles n’en restent pas moins très intéressantes et pourraient d’ailleurs aider à comprendre les activités intérieures d’autres corps célestes mystérieux tels que Triton, le satellite naturel de Neptune.

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