Pornhub : plus de 100 victimes d’exploitation sexuelle demandent une enquête criminelle sur MindGeek

Suite à l’affaire concernant la diffusion de vidéos illégales par Pornhub, une centaine de victimes demandent actuellement aux autorités canadiennes de lancer une enquête pénale sur la société MindGeek, le propriétaire de Pornhub. Les victimes affirment que l’entreprise a encouragé les abus sexuels et en a également tiré profit.  

Soutenues par 525 organisations à but non lucratif, les victimes ont adressé une lettre au Comité Permanent pour l’Accès à l’Information, la Protection de la Vie Privée et l’Ethique du gouvernement. Dans le document, elles accusent MindGeek d’avoir violé les lois sur la protection de l’enfance. La lettre dénonce également le fait que la société ait permis la distribution d’images intimes sans le consentement des personnes concernées.

Crédits Pixabay

Selon les plaignants, le gouvernement canadien doit exhorter les forces de l’ordre à enquêter sur la société MindGeek.

Les victimes se manifestent

Ces derniers mois, MindGeek a été beaucoup critiquée de ne pas avoir proprement filtré les contenus qu’elle propose, autorisant ainsi la distribution de vidéos d’exploitation d’enfants, de viols ou de revenge porn. La société compte actuellement 160 sites web pornographiques parmi lesquels Pornhub.

En tout, 104 personnes se sont rassemblées pour dénoncer les actes de la société, et elles bénéficient pour cela du soutien de plusieurs ONG issues de 65 pays différents. D’après elles, « tout ce qui est inférieur à une responsabilité juridique totale est une injustice envers les victimes dont les vies ont été détruites par les actions délibérées et conscientes de MindGeek ». Par ailleurs, elles demandent à Ottawa de prendre des mesures législatives et réglementaires immédiates afin de protéger les enfants de cette « société prédatrice et immorale ».

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MindGeek, sure de ses capacités

MindGeek a nié tout méfait après la publication de l’article du New York Times concernant Pornhub. Paru il y a quelques mois, le rapport indiquait que beaucoup de vidéos parmi les 6,8 millions postées chaque année sur la plateforme montraient « des exploitations d’enfants et de la violence non consentie ».

Le mois dernier, la société mère a défendu sa capacité à détecter et à supprimer les contenus illégaux lors de sa parution devant la commission parlementaire.  Après le retrait de Visa et de Mastercard du système de paiement de Pornhub, la plateforme s’est démenée pour trouver de nouvelles mesures afin d’éviter que des personnes non vérifiées publient des contenus sur le site.  

Selon les informations, le gouvernement serait actuellement en train de préparer une législation afin d’obliger les sites web à supprimer les contenus non conformes à la loi.

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