Pornhub : la pétition approche des 500 000 signatures

Pornhub fait actuellement l’objet d’une pétition demandant sa signature. Lancée par Exodus Cry, elle fait suite à un article publié par la BBC le mois dernier et elle approche actuellement des 500 000 signatures.

Tout a commencé par un simple article, donc. Ou plutôt un dossier, signé de la main de la BBC. Publié le mois dernier, le papier traitait d’une affaire remontant à plusieurs années en arrière.

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Crédits Pixabay

Après une soirée, une adolescente âgée de seulement quatorze ans avait été kidnappée par deux hommes, puis violée pendant de longues heures pendant qu’un troisième homme filmait toute la scène.

Pornhub dans la tourmente

Plusieurs semaines après le viol, l’adolescente avait découvert sur Pornhub des vidéos de l’agression. En dépit de ses supplications, les propriétaires du service n’avaient pas procédé à leur retrait et il avait donc fallu que l’adolescente se fasse passer pour un avocat afin de les faire disparaître de la plateforme.

Reste qu’entre le moment de leur mise en ligne et leur retrait, ces vidéos avaient totalisé plusieurs millions de vues.

À l’époque, Pornhub n’appartenait pas au même groupe, mais cela n’a pas empêché Exodus Cry de lancer une pétition sur change.org afin de demander la fermeture du service. L’ONG ne s’arrête d’ailleurs pas à cette sordide affaire et elle évoque ainsi de nombreux autres cas plus récents, à commencer par le cas de Girls Do Porn.

Exodus Cry accuse en effet Michael Pratt et ses associés d’avoir “produit des contenus filmés sur le viol d’enfants”. L’accusation est extrêmement grave. Suffisamment en tout cas pour demander la fermeture du service selon l’organisation à but non lucratif.

Une organisation qui n’en reste pas là par ailleurs puisqu’elle accuse explicitement Pornhub d’être “complice du trafic de ces femmes et de ces mineurs”, mais aussi “de milliers d’autres comme eux”.

Des accusations extrêmement graves

Comme bon nombre de sites à l’heure actuelle, Pornhub tire en effet une grande partie de ses revenus de son programme publicitaire. Un programme qui couvre toutes les vidéos partagées sur le service, notamment celles pointées du doigt par l’organisation.

Pour ne rien arranger, le site est à l’heure actuelle numéro 1 du marché en termes de trafic et il génère ainsi chaque année plusieurs dizaines de milliards de visites, offrant par la même occasion une immense visibilité à tous les contenus hébergés sur la plateforme.

Et selon Exodus Cry, c’est un vrai problème, d’autant que Pornhub ne prendrait pas suffisamment de mesure pour protéger les mineurs. L’ONG indique en effet sur la fiche de sa pétition que l’entreprise n’a pas “de système en place pour vérifier de manière fiable l’âge ou le consentement des personnes figurant dans le contenu pornographique qu’il héberge et dont il profite”.

Pornhub, de son côté, n’est pas tout à fait d’accord avec ses assertions. L’entreprise a en effet répondu le mois dernier aux accusations de l’ONG en indiquant avoir mis en place des filtres pour bloquer automatiquement les vidéos dérogeant à ses conditions. Lorsqu’un internaute tombe sur une vidéo au contenu répréhensible, il peut ainsi la signaler par le biais d’un système d’alerte directement intégré au service.

Une ONG à la MAJ facile

Les modérateurs doivent ensuite examiner les signalements et s’ils décrètent qu’une vidéo est contraire à la loi, alors ils la suppriment automatiquement.

Toutefois, ils ne s’arrêtent pas là non plus puisque Pornhub utilise ensuite un système d’empreintes numériques afin de bloquer de manière pro active le téléversement de ces vidéos. Si le système n’est pas toujours efficace, il tend à se perfectionner avec les années.

Reste que les arguments de l’ONG semblent faire mouche puisque la pétition se rapproche des 500 000 signatures.

Il y a cependant un point qui mérite d’être souligné. Le mois dernier, la page “Our Solution” du site précisait que l’organisation était née dans une réunion de prière. Depuis, la page a été mise à jour et l’ONG s’est assurée de supprimer toutes les anciennes copies en cache détenues par Google ou la Wayback Machine du site Internet Archive.

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