
Pornhub lâché par de grandes marques
Pornhub est sans doute l’un des sites pornographiques les plus visités aux mondes. L’année dernière, la plateforme britannique a accueilli 33,5 milliards de visiteurs. La durée moyenne des visites est estimée entre 13 secondes à 10 minutes. En contribuant à la vulgarisation de la pornographie, le site de divertissement pour adulte a attiré les annonceurs.
Ainsi, de grandes marques, comme les groupes agroalimentaires Unilever et Kraft Heinz, avaient acheté des espaces publicitaires sur Pornhub.

Dernièrement, de nombreuses polémiques ont poussé les entreprises à ne plus promouvoir ses produits à travers la plateforme. Elles craignent que leur image soit associée à des contenus illégaux. « Nous allons nous assurer qu’aucune de nos marques ne diffusera encore un spot publicitaire sur Pornhub ou sur un quelconque site porno », a déclaré une porte-parole d’Unilever.
PayPal, l’entreprise qui offre un service de paiement en ligne, a également décidé de ne plus soutenir le Model Program de Pornhub. Il s’agit d’un système controversé, permettant aux acteurs indépendants de publier des contenus sexuels payants.
Des cas de pédopornographie
Ces derniers temps, Porhnub a fait l’objet de révélations scandaleuses liées à la pornographie infantile. Le journal britannique The Sunday Times a souligné avoir repéré des contenus illégaux sur la plateforme.
L’ONG britannique Internet Watch Foundation a rapporté 47 cas de pédopornographie trouvés cette année. L’IWF a également signalé que la fréquence des vidéos de pornographie infantile sur Pornhub a augmenté de 62% en deux ans.
Aux États-Unis, il existe de nouvelles lois qui prévoient la fermeture des sites qui favorisent la prostitution et le trafic sexuel. Même s’il n’existe aucune disposition légale interdisant de faire des campagnes publicitaires sur les sites pornographiques, cette alternative semble ne plus appâter les grandes entreprises.
Impossible de réguler les contenus mis en ligne
Pour sa part, selon une source proche du dossier, PayPal estimerait qu’ « il est impossible de réguler les contenus mis en ligne » librement par des internautes. Il serait difficile de s’assurer qu’ils sont majeurs et consentants. Ce serait la raison pour laquelle la firme a décidé de ne plus offrir son service aux utilisateurs du Model Program.
Or, les grandes banques américaines ne semblent pas être intéressées par ce marché vacant. « Il est vraiment difficile de faire la différence entre le porno légal et le porno illégal et pour une banque comme la nôtre qui est très régulée on ne peut pas se permettre de ne pas contrôler régulièrement les mouvements d’argent », a indiqué l’une d’elles.
Pour Corey Price, vice-président de Pornhub, « les groupes anti-pornos aiment à répéter que la plupart des travailleurs du sexe sont victimes de réseaux ». « C’est un mythe », a-t-il ajouté.