Tout comme le vaccin Pfizer/BioNTech, celui de Moderna fait partie des candidats vaccins qui ont réussi le test de la phase 3, ce qui a conduit à leur approbation aux États-Unis et en Europe. Et selon les experts, ces vaccins pourraient nous offrir une immunité pendant au moins un an, voire plus.
Toutefois, malgré cette bonne nouvelle, la semaine dernière, le PDG de Moderna Stephan Bancel a annoncé que « le SRAS-CoV-2 ne va pas disparaître et nous devrions vivre avec ce virus pour toujours ». Une déclaration qui rejoint celle faite par les experts de l’OMS et le Dr Anthony Fauci au début de la pandémie.

Pour eux, quelle que soit l’efficacité des vaccins, le virus ne sera probablement pas éradiqué et comme avec les autres maladies infectieuses, telle la grippe, qui sévit et peut entraîner des épidémies, le monde devra apprendre à vivre avec l’infection au coronavirus à mesure qu’elle passe de la phase pandémique à la phase endémique.
Les vaccins et les autres traitements aideront seulement à réduire le taux de mortalité.
On devrait déjà penser à vivre avec le virus Sars-CoV-2
Bancel a ajouté que cela n’est pas pour autant effrayant. D’ailleurs, selon une nouvelle étude qui a modélisé l’évolution de la pandémie de COVID-19, cette maladie deviendra probablement endémique.
Toutefois, elle pourrait être inoffensive qu’un rhume. Mais seulement à condition qu’elle survienne pendant l’enfance et sous une forme bénigne, de telle sorte qu’elle procure une protection prolongée contre les formes graves à l’âge adulte.
Des études menées par des chercheurs de l’Université Emory et de la Pennsylvania State University suggèrent par ailleurs qu’au fil des ans, la gravité du COVID-19 changera, et qu’au final, avec des personnes susceptibles de contracter la maladie pendant l’enfance, le virus ne sera pas plus virulent qu’un rhume.
À partir de l’analyse des données immunologiques et épidémiologiques sur les coronavirus humains endémiques (HCoV), ces chercheurs ont conclu que l’immunité anti-infectieuse va diminuer rapidement tandis que celle qui réduit la maladie va persister plus longtemps.
À terme, cette maladie ne sera considérée que comme un simple rhume
Selon ce modèle d’étude, le SRAS-CoV-2 ne peut être plus virulent que le rhume une fois que la phase endémique est atteinte, et si la primo-infection est dans l’enfance. En d’autres termes, moins la maladie est grave pendant l’enfance, plus il sera facile d’y faire face à l’âge adulte.
Et il se pourrait que les vaccinations de masse ne soient plus nécessaires une fois qu’on passe à une phase endémique. La vaccination continue ne sera alors nécessaire que chez l’enfant avec une primo-infection par Sars-CoV-2 à caractère sévère.
Cependant, ces études ne peuvent pas indiquer à quel moment s’effectuera la transition de la pandémie au COVID-19 en endémie. On ne peut que seulement espérer atteindre plus rapidement une immunité collective avec les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna ainsi que les autres candidats vaccins en cours d’essai, quand ils sortiront.