Le Financial Times a publié un rapport le dimanche 17 février 2019 sur la décision prise par le National Cyber Security Center (NCSC) du Royaume-Uni concernant l’utilisation des équipements réseaux 5G de Huawei.
Pour rappel, les États-Unis ont mené une grande campagne de dissuasion auprès de leurs alliés européens pour que ceux-ci interdisent le déploiement des équipements réseaux 5G de Huawei sur leur territoire, et ce, à cause de suspicions d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois.
Pourtant, il semblerait que ce lobbying n’ait pas eu l’effet escompté auprès de tous les alliés. En effet, après avoir examiné la situation, le NCSC a déclaré que les risques liés à l’utilisation des équipements réseaux 5G de Huawei pouvaient être gérés.
En d’autres termes, le gouvernement britannique envisage de conclure un partenariat avec l’entreprise de télécommunications chinoises pour installer ces infrastructures dans son pays.
Le gouvernement britannique ferait fi des avertissements des États-Unis
Le Financial Times a cité dans son rapport deux sources proches du NCSC qui ont tenu à garder l’anonymat. Interrogé sur la véracité de ces propos, le NCSC n’a pas encore émis de commentaires confirmant ou démentant ces déclarations. Malgré tout, si cette conclusion du NCSC est confirmée, cela signifierait que le Royaume-Uni n’a pas jugé utile de prendre en considération les avertissements du département d’État américain.
Ce dernier a effectivement fortement défendu les pays européens d’utiliser les équipements fabriqués par Huawei. Des responsables américains sont même allés à la rencontre de représentants de la Commission européenne afin de les avertir que la Chine pourrait se servir des équipements réseau 5G de Huawei pour faire de l’espionnage et, ainsi, mettre leur sécurité nationale en danger.
Les États-Unis ont toujours Huawei dans le collimateur
Cet avertissement fait suite aux tensions sans cesse grandissantes entre les États-Unis et Huawei depuis que les États-Unis ont procédé à l’arrestation du directeur financier de l’entreprise en plus d’inculper la société de 23 chefs d’accusation.
Avant que la situation ne dégénère à ce point, les États-Unis avaient lancé des avertissements à Huawei, pour des raisons de suspicions envers les relations qu’entretenait l’entreprise de télécommunications avec le gouvernement chinois. Par la suite, ce sont ces mêmes relations qui ont fait naître des doutes sur la possibilité d’espionnage intentée par la Chine à travers les équipements de Huawei.
Néanmoins, beaucoup de pays en Europe songent actuellement à passer à la 5G pour sa vitesse inégalée de connexion. Suivront-ils l’exemple du Royaume-Uni ? L’Allemagne, de son côté, a déjà fait savoir qu’elle ne fermera pas la porte à Huawei sans preuve de sa culpabilité.