Pourquoi n’oublions-nous jamais comment faire du vélo ?

On apprend généralement à faire du vélo durant l’enfance. Mais même si après, il se passe une longue période sans pratiquer, bizarrement, on arrive toujours à se souvenir comment monter, comme si l’on n’avait jamais arrêté.

Alors que dans de nombreux cas, nos souvenirs peuvent nous lâcher à certains moments, comment se fait-il que l’on se souvienne toujours de la façon de faire du vélo ? Selon les scientifiques, cela pourrait s’expliquer par le fait que les différents types de souvenirs sont stockés dans des régions distinctes du cerveau.

Une personne en train de faire du vélo
Crédits Pixabay

Il existe également deux types de mémoire à long terme, à savoir la mémoire déclarative et la mémoire procédurale.

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Les différences entre la mémoire déclarative et la mémoire procédurale

La mémoire déclarative est divisée en deux catégories : la mémoire épisodique et la mémoire sémantique. La mémoire épisodique regroupe les souvenirs d’expériences comme le premier jour d’école ou le premier baiser. C’est en fait notre interprétation d’un événement ou d’un épisode qui s’est produit. Quant à la mémoire sémantique, elle est constituée par les connaissances factuelles comme le nom d’une ville par exemple. Le point commun entre ces deux types de mémoire déclarative, c’est le fait que l’on peut être conscient de la connaissance et la partager avec d’autres personnes.

Les compétences comme faire du vélo ou jouer d’un instrument sont de leur côté mémorisées dans un système bien différent appelé mémoire procédurale. C’est le type de mémoire qui est responsable de la performance.

La mémoire procédurale est plus stable

D’après les scientifiques, la connaissance procédurale serait plus résistante aux traumatismes et à la perte que la connaissance déclarative. Ainsi, même si le cerveau subit une lésion traumatique, le système de mémoire procédurale n’est jamais touché car les noyaux gris centraux qui traitent la mémoire non déclarative sont bien protégés sous le cortex cérébral, au centre du cerveau. 

En ce qui concerne le fait que les connaissances de la mémoire procédurale soient moins facilement oubliées que celles de la mémoire déclarative, au-delà des lésions cérébrales, les informations sont encore lacunaires. Il y a cependant une théorie qui stipule que chez les adultes, moins de cellules nerveuses se forment dans les régions où les schémas de mouvement sont ancrés. Ainsi, il est moins probable que les souvenirs s’effacent si la neurogenèse n’est pas continue.

Dans tous les cas, une chose est sure, c’est que les séquences de mouvements que nous avons mémorisées, comme faire du vélo par exemple, sont conservées à vie dans le cerveau, même si la mémorisation s’est passée il y a très longtemps.

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