
Et si on prévenait les AVC contrôlant les gènes impliqués ?
Aux États-Unis, les maladies cardiovasculaires sont la cause principale de décès. Cependant, les Centers for Disease Control ont affirmé que les populations hispaniques (ou latines) sont plus susceptibles que celles non hispaniques. En fait, les populations hispaniques sont plus enclines à présenter des facteurs de risque communs liés aux problèmes cardiovasculaires. Le diabète de type 2 et l’obésité y figurent.
Malheureusement, les données sur les populations hispaniques sont très limitées. Seul 1 % de tous les échantillons du Genome-wide association study les concerne. Pourtant, la génomique est importante pour comprendre l’influence des variations de l’ADN sur leur santé.
Ainsi, le National Heart Lung and Blood Institute a offert une subvention de 2,5 millions de dollars. Celle-ci permettra aux chercheurs de Penn State et de l’Université de Caroline du Nord de réaliser des études sur les populations hispaniques.
Des données essentielles pour de futures recherches
Pour ce projet, Lindsay Fernández-Rhodes, professeur adjoint de santé biocomportementale, et Mariaelisa Graff, professeur associé en épidémiologie, compileront et analyseront des données génomiques. Ces dernières concernent les populations hispaniques résidant sur toute l’Amérique. Le but est d’étudier quels gènes (ou régions génétiques) sont liés aux accidents vasculaires cérébraux (AVC) et aux crises cardiaques.
Les chercheurs pensent que ces travaux aboutiront à la découverte de nouveaux gènes en lien avec les maladies cardiovasculaires. Ils espèrent que les résultats mèneront au développement de nouveaux programmes de prévention ou des traitements.
« Les données de [notre] nouvelle étude vont créer une ressource pour les chercheurs qui étudient une grande variété de problèmes de santé, dans des populations du monde entier. »
Lindsay Fernández-Rhodes
Besoin de plus de données…
Cette étude est basée sur des recherches antérieures menées par Fernández-Rhodes et Graff. Ils avaient cartographié les facteurs de risques des maladies cardiométaboliques sur des régions génétiques spécifiques. Pour ce faire, ils ont exploité un échantillon de données génomiques provenant de populations hispaniques.
Grâce à ces précédents travaux, les deux chercheurs ont mis en évidence l’intérêt de cette étude sur ces populations. Concrètement, plus la diversité est importante dans les études génétiques, plus les scientifiques peuvent être efficaces. Pour cause, leur capacité à déceler et à interpréter la fonction des gènes impliqués dans des maladies spécifiques s’en retrouve améliorée.
SOURCE : TECHEXPLORIST