Depuis son rachat par Elon Musk, X, connu à l’époque sous la dénomination de Twitter, a choisi de faire de la liberté d’expression son cheval de bataille. Sous l’impulsion de son clivant patron, la plateforme est devenue le refuge pour toutes les formes de théorie, même les plus folles.
Toutefois, même si le cadre de X tolère toutes les formes de dérapage, ce n’est pas le cas des entreprises comme Block qui exigent un minimum de tenue de la part de leurs employés. C’est notamment dans cette optique que la société dirigée à nouveau par Jack Dorsey a décidé de licencier de Chloe Happe. Il est reproché à cette dernière d’avoir publié sur X des messages qui portent atteinte à l’image de l’entreprise.
Le cas de Chloe Happe : simple satire ou diffamation ?
L’ancienne employée de Block a posté sur X plusieurs messages abordant des sujets politiques sensibles dans un langage controversé.
Ainsi, dans un premier Chloe Chappe a déclaré, à la suite des attaques du 7 octobre 2023 perpétrés par le Hamas, que plusieurs réfugiés ont quitté Gaza pour se rendre dans le Kurdistan. Dans un second message, elle a proféré des insultes contre des personnes transgenres en évoquant l’utilisation de “toilettes neutres au bureau”.
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Deux sorties qui n’ont pas plu à Block qui a décidé de la renvoyer pour violation des politiques internes de l’entreprise. Une décision que Chloe Chappe juge illégale puisque selon elle, ses commentaires ont été faits en dehors de ses heures de travail sans mention de son employeur. Elle a ajouté qu’elle avait “exprimé ses points de vue politiques, ses opinions ou ses croyances sous la forme d’une satire”.
En plus de tout cela, elle a précisé avoir démontré sa bonne foi en supprimant lesdits messages dans les jours qui ont suivi. Ce qui n’a pour autant pas empêché Block de la licencier sans indemnité de départ. Pour ce faire, elle a intenté un procès à son ex-employeur qui aurait violé ses propres règles sur la liberté d’expression.
Block se défend, X apporte son grain de folie
Madame Happe a demandé au tribunal d’ordonner qu’elle soit réintégrée comme employée de Block. Elle souhaite également qu’elle soit dédommagée pour tous les préjudices que ce licenciement “abusif” lui aurait causés. Pour cela, elle peut compter sur le soutien de X qui a accepté de financer son action au nom de la liberté d’expression.
Pour rappel, le réseau de microblogging avait déjà fait la même chose pour Gina Carano contre Lucasfilm et Disney. Il s’agit également d’une occasion pour Elon Musk de régler ses comptes avec Jack Dorsey, l’actuel PDG de Block. Pour rappel, l’ex-dirigeant de Twitter avait critiqué la gestion du milliardaire américain à la tête de Twitter.
De son côté, Block maintient que le licenciement était justifié, arguant que les publications de Mme Happe étaient contraires aux valeurs de l’entreprise.