La prolifération de toxines fongiques nocives dans le blé menace notre santé

Le blé tient une place importante dans l’alimentation de l’humanité. Il est la principale source de calories pour un tiers de la population mondiale. Cependant, une nouvelle étude a montré l’accroissement de toxines fongiques nocives, mettant en danger les cultures. D’après les recherches, ces toxines toucheraient près de la moitié des cultures de blé en Europe.

La prolifération de toxines fongiques nocives dans le blé menace notre santé

Le champignon du genre Fusarium, responsable de la fusariose, une maladie courante chez les végétaux, engendre des mycotoxines qui nuisent à la santé de l’homme et du bétail. Leur présence dévaloriserait le blé, ce qui aurait une répercussion sur les agriculteurs et l’économie.

Il est primordial de soutenir de hauts rendements, tout en garantissant une production alimentaire sûre, étant donné que plusieurs facteurs influent déjà les rendements et les prix du blé.

Des toxines fongiques omniprésentes

L’équipe a analysé des données provenant des gouvernements et de l’agro-industrie de toute l’Europe et du Royaume-Uni pour les dix dernières années. Elle a pu dresser le tableau le plus complet à ce jour, représentant la menace des mycotoxines et son évolution. La mycotoxine Fusarium « DON » ou vomitoxine a contaminé la moitié du blé destiné à l’alimentation humaine en Europe et 70% au Royaume-Uni.

Il existe des réglementations qui visent à limiter les taux de contamination en DON du blé destiné à la consommation humaine. Grâce à ces réglementations, 95% du blé réservé à l’homme respecte les limites de sécurité pour la concentration en DON. Cependant, on ignore encore les conséquences d’une exposition permanente et de petites doses aux mycotoxines sur la santé humaine. Les céréales avec un certain niveau de mycotoxines vont servir pour nourrir les animaux.

Les recherches ont montré que les niveaux de mycotoxines DON dans le blé destiné au bétail sont très élevés. C’est inquiétant pour la santé animale, et cela donne un aperçu de ce que pourraient être les niveaux de mycotoxines dans le blé alimentaire sans la réglementation actuelle.

Une menace croissante 

Les chercheurs ont décelé la présence d’autres toxines du Fusarium dans 25% du blé alimentaire contenant la mycotoxine DON. Cependant, il se pourrait que ce chiffre soit sous-évalué par rapport à la réalité étant donné que tous les blés ne sont pas systématiquement testés pour d’autres toxines. D’ailleurs, ces autres toxines interagiraient en synergie avec le DON et auraient de pires effets qu’une seule toxine sur la santé.

Les recherches ont démontré qu’en 2018 et 2019, les niveaux de mycotoxines étaient plus élevés qu’à n’importe quel autre moment de cette décennie. Les raisons exactes de cette expansion sont encore inconnues. Toutefois, l’équipe pense que les changements dans l’agriculture et le changement climatique y sont pour quelque chose.

Pour le Dr Neil Brown, biologiste fongique de l’université de Bath au Royaume-Uni, il faudrait trouver de meilleurs moyens pour prévenir ces infections afin de réduire efficacement les conséquences sur l’économie et la santé.

SOURCE : SCITECHDAILY

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