
Quand Instagram tente de bannir une femme souffrant d’un cancer en phase 3 pour une histoire de tétons
Laura Henrietta est une patiente qui se bat actuellement contre un cancer du sein en phase trois. Cela fait maintenant 6 ans qu’elle suit un traitement contre la maladie et a dû subir une mastectomie ou une ablation du sein. Étant adepte des réseaux sociaux, la coiffeuse britannique de 31 ans voulait faire part de son parcours, notamment sur Instagram.
Malheureusement pour elle, les modérateurs de la plateforme appartenant à Facebook ont jugé que le contenu qu’elle a partagé peut être considéré comme montrant une « activité sexuelle » et menacent ainsi de la bannir.

Le contenu en question est constitué de photos et de vidéos montrant des tatouages reconstructifs de mamelons en 3D. Cette procédure est utilisée dans le but d’améliorer l’apparence de cette partie du corps qui a été déformée à cause de la chirurgie.
Une politique condamnable
C’est bien connu des utilisateurs, Instagram est très sensible lorsqu’il s’agit de tétons de femmes. Le réseau social associe généralement ces appendices naturels à des activités sexuelles. D’après Henrietta, pour elle, il s’agissait de répandre l’espoir chez celles qui vivent le même combat qu’elle et aussi sensibiliser les gens sur ce que vivent les patientes du cancer du sein.
La jeune Britannique a ainsi répondu à l’action d’Instagram en disant qu’elle continuerait à partager son expérience.
De son côté, Vicky Martin, la tatoueuse cosmétique qui s’occupe d’Henrietta, a déclaré qu’elle avait déjà aussi protesté contre la politique d’Instagram et de Facebook par le passé. Elle a aussi ajouté que ces tatouages étaient un moyen d’aider les femmes à se sentir à nouveau complètes et ne correspondent pas du tout à de la pornographie, mais plutôt à de l’art.
Des humains ou des machines ?
On ne sait pas vraiment si les modérateurs d’Instagram sont réellement des humains. Il est en effet étrange que des personnes réelles ne puissent pas faire la différence entre une procédure cosmétique et du contenu à caractère sexuel. On est ainsi tenté de penser que la plateforme a choisi d’utiliser des algorithmes d’apprentissage machine, c’est-à-dire l’Intelligence Artificielle, dans le but peut-être de réduire les coûts ou pour gagner du temps.
En tout cas, Henrietta n’est pas la seule personne à avoir été avertie par rapport à des publications faussement jugées comme étant inappropriées. Avec la méthode utilisée par Instagram, c’est sûr qu’elle ne sera pas non plus la dernière.
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