Quand le LiDAR permet de mettre au jour d’anciennes fortifications mayas

En s’aidant d’une technologie de détection à base de lasers, des archéologues ont pu mettre en évidence de nouvelles structures mayas, construites à des fins défensives, dans une région reculée de la partie nord du Guatemala.

Ces nouvelles constructions découvertes regroupent un ensemble de fortifications, comprenant notamment une citadelle avec de hauts murs de protection, baptisée “La Cuernavilla”, des tours de guets et même des douves, ces excavations remplies d’eau entourant les forteresses et qui servent à ralentir l’avancée des adversaires. Les archéologues ont également mis la main sur des stocks de munitions, constitués de  pierres rondes entassées, qui servaient de projectiles aux guerriers.

Quand le LiDAR permet de mettre au jour d'anciennes fortifications mayas
Crédits pixabay.com

Ces découvertes remettent en question ce que l’on sait de la civilisation maya, suggérant que ces fortifications étaient construites pour des besoins défensifs et que les conflits à grande échelle rythmaient la vie de la région à l’époque.

Une cartographie de surface très précise grâce au LiDAR

Les cartes issues de la détection par laser permettent aux archéologues d’améliorer les rendus topographiques des sites sur lesquels ils travaillent. En effet, cette technologie permet d’obtenir des rendus en trois dimensions qui révèlent des détails pouvant même échapper aux spécialistes avertis.

Selon Thomas Garrisson, un archéologue qui participe au projet PACUNAM, le projet qui a mis en lumière ces nouvelles ruines mayas, on peut « passer au-dessus d’une ruine majeure et la manquer, (…) mais le LiDAR détecte les motifs et les fait ressortir avec une clarté étonnante. »

Et cette capacité a été prouvée sur le terrain. Le système a permis aux scientifiques de retrouver deux grandes pyramides à Tikal, qui est pourtant le plus grand site archéologique du Guatemala et également le plus exploré.

Des ruines qui en disent long sur la nature guerrière des Mayas

La citadelle de “La Cuernavilla” et les fortifications qui l’entourent témoignent d’un quotidien rythmé par les conflits. D’ailleurs, la position stratégique de cette structure défensive, située sur les contreforts escarpés d’une colline, entre les villes précolombiennes de Tikal et d’El Zotz, en fait un bastion très utile pour la stratégie de domination maya.

De plus, selon Stephen Houston, un archéologue spécialiste de cette civilisation, « c’est peut-être le plus grand système défensif » dans toutes les civilisations précolombiennes d’Amérique.

Cela suggère alors que les Mayas faisaient face et menaient une guerre à grande échelle et systématique tout au long de leur histoire, raison pour laquelle ils ont construit et investi dans de telles structures défensives.

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