En Chine, la numérisation du visage de chaque citoyen afin de pouvoir contrôler son identité est une norme appliquée. Cependant, la majorité des Chinois, c’est-à-dire plus de 70 % d’entre eux, sont inquiets face à cette pratique.
Pour l’enregistrement des étudiants, le suivi des clients dans les centres commerciaux ou même dans les toilettes publiques, la technologie de reconnaissance faciale est partout. Mais plus elle s’étend, plus elle inquiète la population locale.
En effet, un questionnaire posé à près de 1.600 Chinois a permis de savoir que 79% d’entre eux étaient particulièrement inquiets par rapport aux risques de fuite de données et à l’utilisation qu’on pourrait en faire. Quant à 39% des personnes interrogées, elles ont déclaré préférer les moyens traditionnels à la reconnaissance faciale.
La reconnaissance faciale ne rassure pas du tout les citoyens chinois
Toujours d’après les résultats du sondage, 40 % ont répondu qu’ils ignoraient totalement comment leurs données faciales sont stockées et utilisées. De ce fait, la grande majorité des interrogés espèrent que la possibilité d’accéder à leurs données faciales afin de pouvoir effectuer des vérifications et des suppressions leur sera offerte.
Concernant le consentement des citoyens chinois, cet aspect n’est même pas pris en compte. Effectivement, malgré le déploiement massif de cette technologie en Chine, ni des accords d’utilisation ni des politiques de confidentialité ne leur sont proposés. Dans la majorité des cas, les données faciales sont récoltées dès qu’un individu se trouve dans le champ de vision des appareils, sans qu’il ne le sache.
Ce genre d’action entraîne même la révolte de certains comme pour le cas de ce professeur d’université de la province chinoise du Zhejiang. En effet, ce dernier a porté plainte contre un zoo local qui imposait la reconnaissance faciale à ses visiteurs.
Les répondants sont tout de même divisés sur la question
D’après le sondage, 70 % des répondants déclarent que chaque citoyen devrait avoir le choix que la reconnaissance faciale soit utilisée ou non. Toujours selon eux, un simple contrôle d’identité serait bien mieux.
Néanmoins, 41 % des personnes interrogées sont enthousiastes face à l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale, contre 39 % qui étaient plus froids. On peut ainsi dire que l’avis final sur a question de l’utilisation d ecette technologie est quand même assez partagé.