Dans le domaine des technologies de télécommunication, la mise en place de la 5G est très attendue de par toutes les avancées techniques et les promesses que cela offrirait en matière de connectivité et pour le fonctionnement de tout l’écosystème d’appareils connectés.
Cependant, malgré tout ce que la 5G aurait à nous offrir, un certain groupe de scientifiques s’y oppose, les météorologues. Un point de vue que les agences fédérales américaines ont d’ailleurs soutenu dans le cadre d’une réunion internationale sur la 5G qui s’est récemment tenue en Égypte.

Ainsi, la NASA, la Marine américaine et la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) sont du même avis. Des études auraient en effet prouvé que l’utilisation de la bande de fréquence 24 GHz par la 5G risque de brouiller les transmissions des satellites en orbite polaire et d’affecter la collecte des données météo. Ce qui constituerait une grande limite pour le bon fonctionnement des choses pour les météorologues.
Un progrès pour la connectivité, mais un problème pour les prévisions météorologiques
Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la 5G pourrait en effet négativement interférer dans leur travail et dans la façon dont les données seront obtenues.
Selon des rapports, si les appareils utilisent en masse considérable la 5G, fonctionnant sur la bande de fréquence 24 GHz, ceux-ci brouilleront les capteurs des satellites dans la détection de la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère.
La NOAA estime d’ailleurs le pourcentage des pertes de données à 77,7 %, ce qui est vraiment élevé. Il est à noter que de nombreux facteurs ont été étudiés par les météorologues pour parvenir à cette conclusion.
Pour un développement de la 5G par étapes
Mais surtout, les limites d’émission hors bande de fréquence de la 5G, aussi appelées limites de brouillage, sont celles qui inquiètent le plus les météorologues. Plus celles-ci seront basses, plus le risque d’interférence avec les données récoltées par les satellites sera important.
Notons que cette limite est particulièrement basse et devrait aller jusqu’à -55 dBW (décibel Watt) selon les régulateurs européens et l’Organisation météorologique mondiale. Et avec toute cette interférence, la précision des prévisions météo pourrait revenir à son niveau des années 80 précise un membre de l’OMM.
Pour satisfaire les différentes parties, la limite de brouillage sera ainsi instaurée en deux étapes. Premièrement, celles-ci seront à -33 dBW jusqu’au 1er septembre 2027. Ensuite, elles passeront à -39 dBW. Une histoire de fréquences à suivre en somme car même avec cet accord, il n’est pas garanti que les appareils de l’écosystème 5G ne vont pas interférer avec les observations météo sur la bande à 24GHz.